Salut les copains!
Ah mes p’tits amis, voilà qu’on remet le couvert avec Eddie Constantine, l’Américain le plus franchouillard de nos écrans, dans Ces dames s’en mêlent, la nouvelle fantaisie policière de Raoul André...
le 17 nov. 2025
Ah mes p’tits amis, voilà qu’on remet le couvert avec Eddie Constantine, l’Américain le plus franchouillard de nos écrans, dans Ces dames s’en mêlent, la nouvelle fantaisie policière de Raoul André. On pourrait presque dire : un Constantine de plus, oui, mais attention ! Pas de quoi casser trois pattes à un canard, mais assez pour le regarder sans bailler aux corneilles.
Jeff Gordon revient, toujours avec sa diction rocailleuse et son regard plissé de type qui a vu plus de bars enfumés que de bibliothèques municipales. Et pour lui tenir compagnie — et tenir l’écran ! — André nous sert son habituelle collection de jolies frimousses : Patricia Viterbo, Jacqueline Vandal, Carla Marlier, et même Annie Cordy qui pétarade de vitalité comme un moteur 2 temps fraîchement huilé. Rien que pour l’apercevoir, ça mérite bien le prix du ticket.
Côté mise en boîte, ça sent bon le film tourné à la va-vite mais avec cœur. On reconnaît de vraies rues parisiennes, pas des décors en carton-pâte à la Victorine, et par-dessus le marché, on a droit à quelques belles grosses américaines chromées qui glissent sur le pavé comme si elles avaient rendez-vous avec le crime. Le chef-op’ nous sort une photo propre, pas révolutionnaire, mais bien tenue : lumière un peu crue, typique du polar de consommation rapide, avec quelques cadres solides dès qu’on passe à l’action.
Le scénario, lui, fait du Constantine pur sucre : des coups de poing, des filatures, des demoiselles en robe cintrée, un ou deux macchabées pour la conscience professionnelle, et roule ma poule. Rien qui bouscule la pensée moderne, mais l’ensemble fonctionne comme un juke-box à pièces : on sait ce qu’on va entendre, ça grince un peu, mais ça met l’ambiance.
Les bagarres, tournées sans chichis et probablement en une prise ou deux, ont ce charme un peu raide mais efficace du cinéma d’avant l’époque du cascadeur-star. Ça cogne, ça tombe, ça ramasse la poussière, et Constantine, fidèle à lui-même, y met ce qu’il faut de grimace virile et de chemise froissée.
Raoul André, lui, fait le boulot. Pas de miracle, pas de chef-d’œuvre à faire frémir la Cinémathèque, mais un polar rythmé, propre sur lui, qui se regarde avec un sourire au coin des lèvres, comme un vieux roman de gare jaunissant mais toujours savoureux.
Bref : on ne s’envole pas, mais on passe un bon moment. Et c’est déjà pas mal, surtout quand Eddie, lui, semble y prendre un peu plus que du plaisir. Nous, on se contente d’un agréable divertissement, un film qu’on voit sans plus, mais surtout sans moins.
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le 17 nov. 2025
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