Tous les enfants des années 90 ont frissonné en lisant les livres semi-horrifiques de R.L. Stine avant d'atteindre l'âge de lire ceux de Stephen King. Ainsi, après les quelques 70 livres et la série télévisée (et son générique plus glaçant que ses histoires), Chair de Poule revient cette fois-ci au cinéma avec un scénario original mettant en scène le propre auteur de la série aux prises avec les monstres qu'il a créés... Une idée rigolote pour un film jouant naturellement sur la mise en abîme tout en conservant les éléments classiques propres aux bouquins à savoir un jeune héros accompagné d'acolytes de son âge. Jack Black continue son petit comeback en tenant le rôle principal, gros sourcils et cris hystériques de bonne facture en prime.


Pour le reste, le film semble avoir 20 ans de retard. Scénario classique écumant les ridicules gimmicks que l'on connait sur le bout des doigts, situations poussives, raccourcis et autres gags navrants viendront s'ajouter à une mise en scène forcément bigger than life où le réalisateur Rob Letterman (Les Voyages de Gulliver) va user et abuser de son généreux budget en balançant à l'écran plein de monstres en CGI douteux et d'immeubles fracassés. Pas de frissons, même pour les tous petits, juste un amas d'action plutôt bien orchestrée et des créatures issues de la série de livres dévoilés ici plus comme de gros clins d'œil que comme de vrais ennemis mémorables.


Le cahier des charges est respecté mais la mise en scène s'avère à contre-emploi, Letterman préférant en mettre plein la vue plutôt que d'instaurer ne serait-ce qu'une mini-ambiance horrifique. La prise de risque est nulle, les fans pouvant allégrement se contenter de compter les monstres de la série sur l'affiche plutôt que de se taper 1h30 de film-hommage peu impressionnant, surtout pour une production 2015. On en sort ainsi avec une impression de déjà-vu faramineuse, cette "adaptation" n'étant au final qu'un énième film de pré-ado fantastique (vous savez, avec le nouveau qui débarque dans un coin paumé mais qui gère la situation tout ça, tout ça) maquillé en gros blockbuster sans âme. Dispensable.

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le 26 mai 2019

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