Après District 9 (je n'ai toujours pas réussi à me motiver pour Elysium), Neil Blomkamp remet le couvert dans sa ville de Johannesburg. Avec le même style graphique que dans son premier long métrage, entre réalité quotidienne foutraque et anticipation réaliste, le réalisateur nous invite cette fois, tout en préservant un juste mélange d'humour et d'action, à une petit réflexion sur les évolutions technologiques et les fantasmes qui en découle. Chappie met en scène un robot doté d'une conscience, rien de nouveau de ce côté là mais, la situation dans laquelle se retrouve cette boite de conserve mobile permet de développer un récit qui sait faire oublier toutes les précédentes incursions sur le sujet. Côté casting, rien de tonitruant au niveau des têtes d'affiches de chaire et de sang et c'est véritablement ce robot humanisé qui représente l'atout du film. Bluffant dans ses réactions et ses questionnements, c'est triste à dire mais il porte véritablement le film sur ses petites épaules de titane. Les mélomanes auront reconnus Die Antwoord qui apporte un décalage visuel et bienvenu à l'ensemble et c'est d'ailleurs à se demander si Neil Blomkamp a pensé à eux pour le rôle où si c'est leur arrivé qui a causé ce petit trip visuel coloré mis en place pour l'usine qui leur sert de repère. Bref, dans l'ensemble on est face à un film bien réalisé, qui se situe entre délire SF et anticipation intelligente. De quoi passer un bon moment pour les amateurs du genre.