Un terrible drame s'est déroulé près des collines d'Hollywood ce mercredi 21 Janvier. Alors qu'il était encore une légende du cinéma, nous avons trouvé la carrière d'acteur de Johnny Depp sans vie, dans ce qui semble être un véritable suicide artistique, le film « Charlie Mordecai ».
Le film raconte l'histoire de Charlie Mordecai, homme riche et féru d'art, est tiraillé par un enjeu d'une grande importance : Doit-il raser sa moustache pour continuer à coucher avec Gwyneth Paltrow. Et, accessoirement, il y a une enquête autour d'un meurtre et d'un tableau de Goya...
« Il fût un temps où Johnny Depp était l'acteur le plus intriguant d'Hollywood. Depuis, une franchise à succès l'a transformé en une parodie ennuyeuse de lui-même ».
Cette phrase tiré du « Honest Trailer » sur la quadriologie « Pirates des Caraïbes » résume parfaitement la situation puisque nul besoin d'aller voir ce film pour découvrir une nouvelle facette de l'acteur, qui avait marqué la pop-culture dans les années 80-90 en jeune flic infiltré dans la série « 21 Jump Street », en se grimant en Hunter S.Thompson dans le cultissime « Las Vegas Parano » de Terry Gilliam ou dans son travail collaboratif avec Tim Burton. Ici, tel son fidèle ami Tim, il refait la même chose depuis des années : Johnny Depp jouant un personnage excentrique et grimaçant. Une chose que l'on avait jamais vu auparavant, sauf dans « Pirates des Caraïbes », « Lone Ranger », « Dark Shadows », « Alice aux pays des merveilles » etc...
Le problème étant qu'autant avec la plupart de ces films cités, nous avions pu « éprouver une once de sympathie pour ces personnages et que la qualité de certains de ces films, tel le réjouissant « Lone Ranger » permettent d'éclipser ce problème. Pourtant, dans «Charlie Mordecai », non seulement on éprouve aucune sympathie pour ce personnage égocentrique, cliché et d'un ridicule inouïe, mais on ne prend, surtout, aucun plaisir devant cette histoire peu intéressante.
Puisque évidemment, Johnny Depp n'est pas le seul problème de Charlie Mordecai. On se retrouve pas façe à un palpitant néo-western ou à une histoire de pirates, mais façe à une enquête fade sur un meurtre mystérieux autour d'un tableau de Goya. Non seulement on s'ennuie devant mais on a l'impression que les scénaristes se sont complètement moqués de leur scénario en le comblant avec des « running-gags » idiots à base de moustaches ou à tendance bas-de-ceintures. Et c'est dommage car avec ce postulat de départ, on a pu faire beaucoup mieux, comme « The Grand Budapest Hotel » de Wes Anderson par exemple, qui avait su créer une harmonie prodigieuse entre son esthétisme, ses jeux d'acteurs et son histoire.
D'ailleurs, pourquoi Johnny as-tu refusé le rôle que Ralph Fienes a joué dans le dernier Anderson, pourquoi a-t-il fallu que tu te « Nicolas Cage-ise » en enchaînant des navets ? « Transcendance » et « Dark Shadows » ne t'ont pas suffi ? Tu n'as aucun soucis financier me semble-t-il. Tu étais le roi du monde, on aimait tous tes personnages, mais il a fallu que tu te ridiculises en t'enfermant dans ta propre caricature. Ta terrible danse dans « Alice au Pays des Merveilles » ou ton malheureux cabotinage dans « Charlie Mordecai » resteront gravés à jamais dans nos mémoires, tel un traumatisme.
Néanmoins, comme il a été dit précédemment, Johnny n'est pas le seul à blâmer pour la création de l'un des premiers désastres cinématographiques de 2015. On peut aussi se demander quelle « mouche » à piquer Jeff Goldblum, Gwyneth Paltrow et Ewan McGregor à s'engager dans cette production. Les gags faisant rarement mouche contribuent aussi à ce vide abyssal, ponctué par une voix-off des plus agaçantes et une réalisation vraiment plate, utilisant certains effets de styles d'une laideur donnant l'impression d'être devant une production des studios « Asylum » .
J'ai beau avoir cherché dans touts ses aspects, il y a rien de positif dans « Charlie Mordecai », à part peut-être l'apparition du générique de fin ou le visage sublime de Margot Tenenbaum, David Koeppe signe donc l'un des premiers navets de cette année 2015, pouvant mettre à terme, pour un moment indéfini, la carrière de Johnny Depp. Il faut, néanmoins, rester optimiste et espérer que tel Matthew McConnaghey tournant une série de « romscoms » sans intérêt pour ensuite briller auprès de William Friedkin, Jeff Nichols et Jean-Marc Vallée, sa carrière se relève parmi les morts pour que nous puissions retourner notre veste. Sa carrière est finie, pour le moment, mais nous aurons toujours au mémoire ses succès d'autrefois pour que nous puissions oublier des désastres comme celui-ci.