Pour un dimanche après-midi ensoleillé

Nous sommes dimanche, vous faites chavirer vos épaules afin que votre regard puisse cerner autre chose que votre écran d'ordinateur. Jetant un œil par le vélux, vous ressentez alors une chaude aura caresser votre peau et, ouvrant peu à peu les paupières, découvrez un soleil radieux, trônant fièrement dans un ciel bleu azur. Une journée parfaite pour replonger la tête dans votre armoire à DVD derrière vous et en sortir "Chasse à l'homme".

Car, soyons honnêtes, vous n'allez pas sortir dehors, vos yeux sont déjà assez brûlé comme ça pour en plus les exposer au Dieu Râ, leur pire ennemi. De plus sortir dehors par ce temps? Avec tous ces gens partout qui ont eu la même idée? Non, admettez-le, vous êtes un nerd et vous préférez rester seul dans votre chambre, alors c'est le prétexte idéale pour revoir un Jean-Claude Van Damme.

Autant le dire tout de suite, ce film est sous-estimé, particulièrement sur SC. Mais c'est avant tout et surtout parce que John Woo est un réalisateur surestimé. Il est vrais que les producteurs sont passés par là, ne laissant pas à John une liberté et un contrôle sur son produit (oui produit). Mais... regarder le "Killer" et essayez d'être objectif, c'est mièvre et kitsch à souhait! Il ne reste rien à ce film sans les guns fights!

Et malgré les critiques qui proclament que l'on à coupé l'herbe sous le pied du réal, nous sommes néanmoins fort dans des codes "Wooesques", ambiance western, ralenti, colombes (!!!!). Le film n'est pas transcendant mais se laisse regarder.

A l'égale de Tsui Hark quelques années plus tard, Woo se rend compte à quel point il est difficile de filmer JCVD. Mauvais jeux d'acteur, posture rigide, c'est un peu comme essayer de dompter un bloc de granite. Mais le parti-pris western, laissant la part belle aux blancs et aux silences dans le découpage permet d'une manière assez efficace de contourner l'écueil Varemberg.

Premier film américain de Woo donc, c'est probablement ce qui lui vaut ce statut de black sheep, car l'on a trop vite tendance à oublier "Broken Arrow" et "M:I 2". Quoi? Ces deux films aussi étaient des commandes sous les contraintes des producteurs? Arrêtez vos conneries, une fois ok, mais trois... on sait ce qui le motive à faire des films à ce moment là, et ce n'est pas le coté artistique et créatif.
Mothey
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le 11 mars 2011

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Mothey

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