J'avoue que je n'y croyais pas trop. La bande annonce m'a paru un peu fade. Et puis le duo principal ne m'a pas trop aguiché.


Le scénario est plutôt chouette. Si on se retrouve face au thème classique de la genèse du duo, l'auteur a au moins l'intelligence de dresser les objectifs principaux dès le début ; c'est donc l'intrigue qui va lier les deux personnages. L'auteur a pris de la liberté, ce qui est agréable, surtout dans l'écriture des personnages (bon je n'ai que très peu de souvenirs de la série de base car je dois dire que je n'étais pas très emballé par le générique mais je doute fort qu'il y ait d'un côté un ex-biker accro aux painkillers et de l'autre un fétichiste qui a besoin de se masturber au moins 3x20 minutes par jour) ; ce qui est encore mieux c'est qu'ils exploitent les traits de caractère ainsi que les particularité des personnages, il ne s'agit donc pas de juste faire un gag, non, ça reviendra plus tard. L'intrigue ne comporte que très peu de chutes de rythme entre humour et action ; ce qui m'a surpris c'est de sentir à quel point l'auteur n'en avait rien à fiche des scènes dramatiques ou romantiques, la plupart du temps il les désamorce, d'ailleurs il n'en garde qu'une ou deux plus obligatoires.


L'humour fait mouche en ce qui me concerne. Cela ne vole pas haut mais ce n'est pas l'important pour moi ; en effet, je pense que pour qu'un gag fonctionne, il fait aller au bout de son délire, ou plutôt je devrais dire de sa démarche (car 'délire' pourrait laisser penser que le gag doit être foufou). Et ici l'auteur s'amuse avec ses personnages qu'il exploite à fond au travers des situations, les rendant ainsi plus unique. J'ai par exemple eu un sacré coupe de barre lorsque le personnage joué par Dax entre dans cette maison et y découvre petit à petit toutes sortes de choses qui le dégoûtent. C'est souvent très con, mais c'est fait avec amour. Y a du beaucoup de cul aussi (d'ailleurs beaucoup de plans nichons inattendus et une séquence à poil pour un des héros).


La mise en scène fonctionne assez bien aussi. Je n'ai pas regardé la filmo de Dax sur IMDb (déjà j'ignorais que c'était lui qui réalisait avant de lancer le film), j'ignore donc s'il n'en est qu'à son premier essai ou pas, en tous cas c'est efficace (bon je viens de regarder quand même, en fait il a réalisé deux autres longs métrages avant de réaliser celui-ci). L'action n'est pas toujours super bien filmée, les courses poursuites auraient pu être beaucoup mieux, mais elles restent très sympas à regarder notamment grâce au fait que le réalisateur/scénariste/acteur fait lui même de la moto et comme il ne coûte pas trop cher, il peut se permettre de risquer sa vie sans que ça ne coûte la peau du cul en assurance (pas sûr que The Rock, par exemple, puisse encore faire de telles choses facilement). Et surtout, cela lui permet de filmer de vraies cascades, en embarquant une caméra directement sur sa moto : c'est spectaculaire et c'est fait sans CGI.


L'on remarquera d'ailleurs que Dax apprécie les effets old-school : des explosions et autres cascades réelles sont ainsi mises en scène. Cela ne l'empêche pas d'avoir recours à quelques CGI mais c'est discret. Du coup, le film ressemble encore plus à un buddy movie des années 80. Au niveau de la couleurs, c'est dommage d'avoir ce résultat que l'on retrouve dans pas mal de films : les peaux sont plus bronzées tandis que les lèvres sont... mauves ! Cela me perturbe fortement.


Le casting me faisait un peu peur, je suis bien surpris du résultat. Pour Pena d'abord que je ne voyais absolument pas dans une comédie. Mais ça marche simplement parce que les personnages ne sont pas forcément des rigolos qui font exprès d'être drôle surtout le personnage de Pena. Ce sont les situations ou bien les traits de caractère qui les rendent drôles malgré eux. Et ce genre d'humour fonctionne d'autant mieux que l'auteur n'insiste pas dessus. Un gag qui m' a beaucoup fait rire, tout simple, Pena parle à Dax, mais Dax est dans son trip de devoir coller des contraventions, du coup il démarre sans rien dire, laissant Pena en plan ; la caméra accompagnant Dax, le spectateur ne reste pas comme c'est souvent le cas, sur le visage dégoûté de celui qui s'est prix un vent. Et ça c'est très bien. Les plans sont d'ailleurs bien choisis pour rendre drôle les situation ou pour permettre aux acteurs de jouer avec aise. Et puis il y a Dax qui est très drôle, qui m'a rappelé combien il était drôle dans "Idiocracy". Les autres acteurs sont bons aussi, notamment D'onnofrio dont le personnage est attachant, mais aussi les dames qui sont réellement drôles.


Bref, c'était vraiment chouette à regarder. Faudra que je jette un œil aux autres films de Dax.

Fatpooper
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le 10 juil. 2017

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