Plus Pastis 51 que Chien
On sent que Cédric Jimenez n'est pas un grand amateur de science-fiction. Bien qu'il s'inspire de grands noms, comme Blade Runner pour ne citer que l'évidence, ou plus subtilement La Guerre des...
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il y a 4 jours
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On sent que Cédric Jimenez n'est pas un grand amateur de science-fiction. Bien qu'il s'inspire de grands noms, comme Blade Runner pour ne citer que l'évidence, ou plus subtilement La Guerre des Mondes lors d'une scène de chasse par un drone, la tension reste pourtant inexistante. On n'y croit tout simplement pas. Les sujets traités servent juste de décor et le décors lui-même est...bancal, trop sobre, conforme. Un paris dystopique ? Ca ? Ils ont juste foutu 3 SAS "ultra"-sécurisés sur 3 zones, qu´on peut au final traverser par la seine. La seule logique restante est que Anne Hidalgo a subventionné le film - "Allez, on y va!"
Un budget de 40 millions d'euros pour un tel résultat laisse perplexe. Les effets spéciaux paraissent datés et kitsch, Ridley Scott et d´autres ont fait bien mieux il y a 50 ans avec un budget comparable.
Rrrimenez peine à nous faire croire à son univers, malgré le jeu d'acteurs de Gilles Lellouche et Adèle Exarchopoulos qui reste OK. Une histoire d'amour nait de nulle part, un sentiment de proximité artificiel se construit autour de scènes vraiment mal amenées, comme celle du karaoké qui laisse perplexe tant elle est cringe. Je me rappelle d´ailleurs de la scène où ils s´embrassent, j´étais pas prêt du tout. Je pensais que la meuf venait tapper un Scrabble pour tuer l´ennuit avec son nouveau meilleur pote, chez lui.
La première partie du film est donc beaucoup trop longue, on se croirait dans un mauvais épisode de NCIS. Heureusement, la seconde moitié devient plus intéressante, car Jimenez fait enfin ce qu'il sait faire : de l'action. On repense notamment à BAC Nord et son incroyable descente chaotique dans les quartiers Nord de Marseille. Le montage est rythmé et violent, mais il tombe parfois dans l'excès, au point de devenir une simple bouillie d'images illisible.
Sur le fond, les sujets traités ont déjà été abordés d'une manière bien plus complexe et subtile dans des dizaines d'autres œuvres. Le film n'effleure qu´à peine les thématiques qui auraient pu avoir de l'intérêt, comme la question de l'identité, pourtant centrale dans le livre dont il prétend s'inspirer.
Au final, Chien 51 est un film qui se rêve grand mais qui peine à s'exprimer, par manque d'expérience ou d'intérêt de son réalisateur pour le genre. On a l'impression qu'il a simplement voulu "surfer sur la vague" de la SF.
Pour finir sur une note positive, espérons que cette tentative encouragera d'autres réalisateurs français à se lancer dans la science-fiction. Nous avons des talents incroyAUX qui n'attendent qu'un budget pour s'exprimer!
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il y a 4 jours
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il y a 4 jours
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le 30 oct. 2024