Pour son premier long-métrage, Julien Leclerq s'attaque à un genre habituellement mis de côté par le cinéma français : la SF. Ainsi, dans un futur proche, un flic dur à cuire traque l'homme qui a tué sa femme, et enquête sur de mystérieuses disparitions. On saluera l'ambition du jeune réalisateur, cependant "Chrysalis" ne convainc pas vraiment.
Le scénario est développé de manière très maladroite et tortueuse, plusieurs idées évoquées sont à peine exploitées, et l'intrigue, finalement assez simple, semble étirée pour tenir sur 1h30. Question acteurs, Dupontel est le choix idéal pour le rôle principal. Mais il est malheureusement sous-exploité, et guère aidé par des seconds rôles très moyens, voire mauvais (plusieurs personnages sonnent faux, et semblent issus d'un téléfilm médiocre).
Sur la forme, le film tente de se trouver une identité avec un style visuel américanisé très sombre (Leclerq aime visiblement beaucoup le noir et le gris !). Mais si les décors et les images sont soignés, l'ensemble repompe trop sur ce qui existe (on pense souvent à "Minority Report"), et les scènes d'action sont parfois confuses. Décevant.