Suite directe du premier film, et on sent qu'on passe à un autre niveau. Enfin, la partie bigger and louder, c'est surtout dans le dernier acte. Parce que dans la première, on continue ce qui était une bonne idée du premier film : Chucky qui veut sortir du corps de poupée pour intégrer celui d'Andy (Je me demande au passage si le fait que le gamin de Toy Story s'appelle aussi Andy ne serait pas un clin d'oeil...).
Le problème, c'est que si, ainsi, la poupée tueuse continue d'accumuler des cadavres dans le sillage du gamin, laissant (malheureusement trop peu d'un point du scénario) semer le doutes chez les adultes quant à sa possible culpabilité, ça le fait aussi en dépit du bon sens. Ces meurtres, bien qu'amusants et faisant le genre lui-même, sont pour trop gratuits, tellement qu'ils semblent même être sans conséquence (du genre : personne n'a trouvé le cadavre de l'instit?). M'enfin, je fais la fine bouche, parce que dans le déroulé du film, on s'en fout un peu, parce qu'on voit beaucoup plus Chucky lui-même (super animatroniques!), et tout ça nous menant donc au final du film, dans l'usine de production des poupées, où on passe au niveau au-dessus en terme de logique « visuel infantile perverti ». En plus, John Lafia nous prouve qu'en plus de ses cadres, là aussi assez infantile et d'un grotesque bienvenu ( Contre-plongée à hauteur de mômes et plan large en courte focale déformant l'espace), il gère la symbolique colorée: L'ensemble de l'usine, les machines sont aux couleurs de la poupée, et même les fringues d'Andy, tout au long du film, qui affichent ces mêmes couleurs. Continuation du pyjama du premier film, continuation de l'amalgame Andy/Chucky, et on peut même pousser le vice jusqu'à voir dans la veste d'Andy dans ce troisième acte, jaune et bleue, un lien avec l'emballage des poupées Good Guy. Andy n'étant, pour Chucky, qu'un emballage pour son âme...