Cigarillo
Cigarillo

Court-métrage de Florian Nourdin (2013)

À priori, visuellement, ça en jette. Noir et blanc, jeux de lumière, on a même (enfin) un acteur de plus de trente ans.. Et y a pas à dir,e ça change ! Le gars a quand même un peu plus de charisme que tout le reste de l'équipe. Mais ça ne suffit pas.

Le scénario ne raconte rien. Une construction enf lash back qui n'apporte absolument rien. Nous sommes en plein maniérisme, en pleine surutilisation d'effets de style. les retournements de situation ne fonctionnent pas car rien n'est construit. Les conflits ne se ressentent pas car pendant la moitié du film le héros subit, durant l'autre moitié il domine. Entre les deux, une transition maladroite, pas du tout crédible en terme de narration et surtout très pauvre. Les personnages sont creux ; je suis d'avis que les personnages de tous les films sont des clichés, c'est-à-dire des réductions de ce que les gens sont, des étiquettes. Un bon auteur sait faire oublier que son personnage est creux grâce à l'utilisation qu'il en a. Ici malheureusement, l'auteur en reste à une utilisation très premier degré, sans jamais chercher à approfondir ni creuser quoi que ce soit. Et ce ne sont pas les dialogues creux, punchlines molles, qu!i arrangent les choses.

L'esthétique est léchée, c'est vrai, mais est bourrée de tics. Ce noir et blanc apparaît finalement gratuit lorsque l'on voit les effets de couleurs qui restent et qui n'apportent que si peu... Les effets de style restent nombreux. En fait, on dairit que les réalisateurs essaient d'en mettre plein la vue, sauf que toutes ces manies n'ont pas vraiment de sens et s'avèrent facile (utiliser le rythme d'une chanson pour passer d'un plan à l'autre ne raconte rien en fait).

Bref, les deux auteurs ont certainement vu beaucoup de films, ils imitent bien certains effets de montage, mais rien n'a de sens, rien n'est réfléchi, nous sommes dans l'esbroufe pure et dure. Ce qui démontre, au final, plus de maladresse qu'une réelle maîtrise du médium.
Fatpooper
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le 4 sept. 2014

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