Un bon petit film d’épouvante sans prétention.

Cette coproduction italo-américaine de 1965 n’est ni le meilleur dans le genre film d’épouvante des années 60 (loin de là), ni le pire. Il est signé par Massimo Pupillo sous le pseudonyme de Ralph Zucker, peut-être pas totalement convaincu par ce qu’il faisait. Il est marqué par la présence de la sculpturale Barbara Steele, assez peu à l’écran en réalité puisque son rôle reste secondaire et se contentant du minimum, ce qui vaudra des tensions avec le réalisateur ainsi qu’une mise au point. Il faut dire qu’elle était plus convaincante chez Mario Bava et Roger Corman. Tout n’était donc pas réuni pour créer un chef d’œuvre. Mais ce film se laisse regarder, enchaînant tous les clichés du film de genre avec vieux manoir, cimetière attenant recouvert de brume, cela va sans dire, crypte avec moult toiles d’araignées. Le tout est rythmé par une musique stridente et des effets sonores devant titiller la curiosité du spectateur/trice. Et cerise sur le gâteau, une scène de bain de la belle Barbara, impossible aux États-Unis mais les Italiens, eux, osent et c’est tant mieux ! Reste heureusement la scène finale avec les pestiférés couverts de bubons purulents et des cadrages bizarroïdes, ça rattrape un peu la mollesse de l’ensemble. Le scénario semble lorgner sur les histoires d'Edgar Poe qui faisait le succès outre-Atlantique de Roger Corman et Poe est d'ailleurs cité au générique (mais de quelle histoire s'agit-il??? 🤔). A noter que toutes les affiches visibles sont bien plus clinquantes et effrayantes que le produit final, pas désagréable mais assez quelconque, sans doute faute de motivation du côté des participants.