Regarder un film tiré d'un livre à succès auprès du public féminin américain est une plaie la plupart, après moultes Twilight, Hunger Games et autre Divergente, certes pour adolescente, mais l'envie n'y est pas, surtout vu la déferlante tombé sur l'hexagone, et comme à chaque fois qu'un phénomène fonctionne outre Atlantique, ça nous arrive sur la tronche avec un effet boule de neige riche en cailloux pointus


Comme toujours, il est malhonnête de parler de quelque chose sans l'avoir vu, donc en prenant mon courage à 2 mains, je découvris les 2 protagonistes du jour, d'un coté Anastasia Steele, jeune étudiante coincé et vierge, de l'autre Christian Grey, riche entrepreneur amateur d'outil divers qui ferait peur à un vendeur de chez Castorama, sans oublier les clauses de confidentialité, une idylle qui envoie du rêve en envoyant Cendrillon et son prince charmant au rang de la préhistoire en bouffant son soulier de verre


La première, venu pour une interview se laissa alpaguer dans un univers qui l'a dépasse et l'excite à la fois, entre émancipation et lutte de pouvoir envers un homme psychorigide plus habitué a utiliser les femmes comme objet à ses fantasmes occasionnels, sauf que chacun va prendre un malin plaisir à éprouver des choses qu'ils réfutaient, un programme super choupinet


Mais si on cherche à gratter encore plus profondément, c'est une vision très adolecente qui ressort, cette sale habitude d"écrire une histoire sur une vierge en quête du grand amour qui réussit à changer un mec rigide et dominateur (accessoirement blindé) qui lui, le goujat habituel, tombe éperdument amoureux, forcément hein
Désir ultime très prisée chez les ferventes croyantes, ce vieux fantasme de la gente féminine de changer un homme troublé avec des moeurs bizarres pour le faire revenir dans le droit chemin, pauvre pêcheur, on rajoute à ça un soupçon de lutte des classes qui laisse imaginer un dirigeant du MEDEF à un petit coeur et qu'il serait capable d'aimer une syndicaliste CGT devant une manif avec son lot de merguez à demi cramés


Et au final ce film donne quoi ? il a eu des soucis pour trouver son monsieur Grey, celui qui à été choisi à autant de charisme que le cadeau matinal de la cuvette de Brad Pitt, des personnages hautement oubliables, les scènes de sexe édulcorés font passer La Vie d'Adèle pour un infame porno dégueulasse et la seule réussite de ce film c'est de l'avoir sorti pour la St Valentin, messieurs je vous plains, et mesdames, cessez de vivre en fonction des trucs à la con, c'est souvent moche et sans intérêt comme ce film


Y'a quand une chose à garder outre une prestation de Dakota Johnson convenable, qui a su donner de sa personne avec une certaine fraicheur dans un univers plus asphyxiant, c'est que l'histoire à su jouer sur les ficelles de savoir qui des 2 est le dominant et qui est le dominant et à tour de role, et au final c'est pas toujours ce qu'on croit, et dans notre monde, plus on a de richesse, plus on a tendance à se faire avoir sans le voir venir, mais de là à en faire plusieurs bouquins et les films qui suivent, c'est hautement inutile


Pour un truc plus chaud et sulfureux avec des bons acteurs, un bon réalisateur et un vraie histoire, Basic Instinct est là pour ça, sinon trouvez un écrivain plus douée dans la littérature érotique quitte à vivre pleinement plus riche que celle d'une mère de famille fantasmant sur des trucs faussement tabou, autant vivre une sexualité plus riche en adultère que de fantasmer sur ça, ce film est à l'excitation du même niveau qu'une bonne secherèsse vaginal dont même un lubrifiant aura pour effet d'irriter, à éviter sinon c'est rendez vous chez le gyneco

Jovan_68
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le 16 juin 2016

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