Civil War: Une peur américaine imagée avec peu de fond mais du son et des images de qualité

Découverte du film évènement du célèbre studio A24 qui s'essaie au blockbuster avec ce métrage à 50M$, si effectivement le budget se voit, je dois dire que je n'ai pas été emporté par l'histoire.

Dans un futur proche où les États-Unis sont au bord de l'effondrement et où des journalistes embarqués courent pour raconter la plus grande histoire de leur vie : La fin de l'Amérique telle que nous la connaissons.

A la fin du film, je dois dire que j'ai eu l'impression que celui-ci n'a pas raconté grand chose et n'est juste la démonstration des peurs qui cristallisent la population américaine à l'orée des élections présidentielles qui ne semblent mener qu'à un sombre destin ampli de colère et de ressentiment.

La deuxième chose qui m'a paru visible, c'est de voir à quel point la presse vendrait père et mère ou n'importe quel autre folie juste pour avoir un cliché wahou.

Si le but était de montrer qu'il était téméraire, héroïque, intrépide, courageux, brave ou noble, bah cela n'a clairement pas marché sur moi et c'est même tout le contraire.

Par conséquent, je peux dire que je n'ai eu que très peu d'empathie pour les personnages même avec le casting qui fait le taff, ce qui n'aide pas à entrer dans le récit qui n'a d'ailleurs pas vraiment de choses à raconter, pas d'angle artistique/politique/sociétal. Si le but était de montrer la neutralité journalistique- chose qui n'existe pas- bah super mais bon, c'est fade.

Cela dit, malgré quelques longueurs, on ne s'ennuie pas et il y a quelques scènes qui vaillent le détour (la scène avec Jesse PLEMONS-le mari de Kirsten Dunst- juste excellent et l'assaut de Washington) grâce à une intensité dramatique maitrisé.

En effet, les gros points positifs du métrage, ce sont le travail du son- frôlant la perfection- et le travail visuel notamment au niveau des décors, accessoires, pyrotechnie et colorimétrie avec des plans somptueux rappelant le travail d'Apocalypse Now par moment.

Les scènes d'assauts et de fusillades sont à ranger dans le haut du panier de ce qu'il se fait dernièrement et justifie un budget conséquent.

Bref, je n'ai pas passé un moment déplaisant devant mais j'en attendais peut-être trop ou en tout plus de ce premier blockbuster d'un studio qui ne déçoit que peu souvent. Cela se regarde mais je pense que cela parlera plus aux publics étatsuniens qu'au reste du monde qui finira peut-être la séance avec un sentiment de MOUAIS général.

A découvrir à l'occasion.