SensCritique a changé. On vous dit tout ici.

Civil War
6.8
Civil War

Film de Alex Garland (2024)

Voir le film

Encore une réussite pour le britannique Alex Garland qui décidément valide tous ses essais, les plus osés soient ils. Après Ex Machina, Annihilation et Men, il fait encore ici preuve d'une réelle invention et d'une efficacité totale. Le sujet n'est pourtant pas facile à priori car une guerre civile dans un avenir assez proche aux Etats Unis, on peut éventuellement l'imaginer vaguement mais en faire une histoire crédible sans l'aide d'un roman pré existant, c'est un bel exploit, ce qui prouve au passage que Garland est un véritable auteur. Peu importe ici si on ne saisit pas les tenants et les aboutissants de ce conflit, peu importe si les enjeux restent flous et si l'on ne sait pas comment tout ça finira, là n'est pas le sujet. On suit ici l'équipée de 4 journalistes partant sur la route afin de suivre au plus près les évènements et se rapprocher de la vérité du conflit, leur avancée sur le territoire étant ponctuée d'étapes et de rencontres toujours plus sidérantes les unes que les autres. Et on touche ici de près à la réalité de la violence de la guerre, le réalisateur sachant nous la montrer avec réalisme mais aussi virtuosité. Il sait aussi nous la faire entendre comme on ne la peut être encore jamais entendue car il faut le dire, le plus impressionnant dans ce film, c'est peut être le bruit des balles et des explosions. Il y a beaucoup de scènes dans ce film qui resteront marquantes comme l'assaut final sur la maison blanche et l'assassinat du président. Mais la scène la plus glaçante, celle qui vous tétanise sur votre siège de spectateur est surement le passage dit "du charnier" ou un milicien en lunettes roses interprété par Jesse Plemons fait régner une justice pour le moins radicale, expéditive et arbitraire. Tension extrême !

Pour l'ambiance globale du film et son coté chaos généralisé, on peut penser aux "fils de l'homme", autre grand film. Pour le casting, rien à redire avec entre autre une Kirsten Dunst comme on ne la jamais vue. Pour la bande son, les morceaux choisis sont plutôt inattendus mais ils s'ajustent bien (Suicide, De La Soul, Silver Apple).

Du grand cinéma: spectaculaire, brillant et émouvant tout à la fois, ce qui n'est pas si courant avouons le.

rigoletto-leal
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste TOP 5 2024

Créée

le 24 avr. 2024

Modifiée

le 27 avr. 2024

Critique lue 22 fois

rigoletto-leal

Écrit par

Critique lue 22 fois

2

D'autres avis sur Civil War

Civil War

Civil War

le 15 avr. 2024

« Nous avons rencontré notre ennemi et c'est nous encore » *

Jamais peut-être depuis 1938 (et le canular fabuleux d'Orson Welles, qui le temps d'une représentation radiophonique de "La guerre des mondes" sema la panique aux Etats-Unis), une illustration...

Civil War

Civil War

le 25 avr. 2024

I don't need your civil war

Voici un produit apolitique par excellence qui agite un sujet brulant sans jamais véritablement l'aborder. La pilule passe facilement par une technique photographique assez jolie et une mise en scène...

Civil War

Civil War

le 18 avr. 2024

Apocalypse Flop!

Ouais, même en poussant au maximum le curseur de sa suspension d'incrédulité, c'est franchement difficile de trouver une once de vraisemblance quant au fait que si, pour le président des États-Unis,...

Du même critique

LaRoy

LaRoy

le 6 mai 2024

ça ne prend pas.

On s'ennuie très largement au cours de ce "Laroy" et c'est au final vraiment gênant. On a bien compris que le réalisateur était fan des frères Coen (on le comprend dès les premières images) et que...

Daaaaaalí !

Daaaaaalí !

le 12 févr. 2024

Daaaaaali ! : Un hommage trop terne à Dali.

Il y a quelques décennies, on attendait une fois par an le nouveau film de Claude Chabrol ou bien celui de Woody Allen et leur nouvel opus sortait effectivement chaque année, prouvant la régularité...

Anora

Anora

le 2 nov. 2024

After Hours with Ani

Nom: Anora « Ani » Mikheeva. Sexe: féminin. Domicile: Brighton Beach Brooklyn New York. Profession: entraineuse dans un club chic de Manhattan. Ani possède un joli minois, un corps de nymphette...