L’amitié et la tendresse, entre deux jeunes garçons, bouleversées en raison de la volonté inconsciente et ou consciente de Léo de ressembler aux autres camarades dans les jeux de virilité sans ambiguïté et des blagues d’ados. Voilà le sujet du film que traite avec sensibilité Lukas Dhont sans tomber dans la mièvrerie. Dans cette autodestruction d’amitié fraternelle, les remarquables interprétations des deux jeunes acteurs et de ceux jouant les parents renversent l’émotion du spectateur. Je me rappelle certaines fois que mon plaisir viril juvénile était plus fort que tout, tordant toutes compassions et faiblesses. Je me rappelle d’une amitié de jeunesse rendue impossible car mon aspect androgyne laissé à penser à mon ami à une attirance sexuelle de ma part alors que j’étais à l’époque asexué et plutôt rêveur… Merci de m’avoir rappelé grâce à ce film mes souvenirs et blessures de jeunesse.
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