Graver l’histoire du monde et sa délivrance sur l’épiderme de la mémoire.

Graver l’histoire du monde et sa délivrance sur l’épiderme de la mémoire. Une mythologie de la filiation dans une odyssée au-delà du temps.

Déconcertée la 1ère fois que je l'ai vu par la structure particulière de l’histoire, de ce mode narratif hors du commun , par son étrangeté, sa complexité qui me perdait un peu. Intriguée aussi par le style de chaque histoire qui va du polar noir , à la romance sentimentale en passant par le film de SF … Puis, je l'ai revu. Je me suis laissée aller à entendre et voir ce parti pris original de mélanger ces 6 histoires différentes qui se passent dans 6 époques différentes, se bousculent, se mêlent où l’on retrouve les mêmes acteurs mais sous une apparence autre. Je me suis laissée entraîner par ces séquences parfois courtes, parfois plus longues concernant différentes époques et personnages dont les destins se croisent, qui vont vivre des situations graves, bouleversantes, banales parfois mais signifiantes pour eux. Chaque histoire semble faire écho à celle qui la précède , et entre elles il y a ce point commun , ce tatouage ou cette marque de naissance sur la peau sur chacun des personnages . Je trouve que dans chacune des histoires, les personnages sont menés dans leur destinée, par le besoin de trouver leur identité, le sens de leur existence, par le besoin et la nécessité vitale de liberté, de s’affranchir d’une oppression (l’esclave , le clone …) A travers les personnages hommes ou femmes, d’âges différents se recompose une histoire du monde , à travers toutes les expériences assimilées .De ce film d’une densité incroyable, je pense qu’on peut y trouver plusieurs lectures, des réflexions métaphysiques , ou plusieurs interprétations tant il est dense . Une citation tirée d’un dialogue dans le film résume peut être l’objet central du film « Sachons que notre vie n'est pas la nôtre. Du berceau au tombeau, nous sommes liés les uns aux autres. Dans le passé et le présent. Et par chacun de nos crimes et chacune de nos attentions, nous enfantons notre avenir »


cathVK44

Écrit par

Critique lue 14 fois

D'autres avis sur Cloud Atlas

Cloud Atlas
Jambalaya
9

Histoire d'allers et retours.

Quand on se dit que Matrix est un film largement surestimé, quand on n'a pas réussi a terminer Speed Racer tant ce film pique les yeux, il faut une certaine dose de détermination pour commencer Cloud...

le 24 mars 2013

153 j'aime

27

Cloud Atlas
Strangelove
8

Naître, vivre, aimer et mourir.

J'ai mis un certain temps avant de trouver la note adéquate qui correspondrait à ce film. J'aurais pu mettre 7 ou 8, comme 4 ou 5, ou comme 10. Disons que je suis passé par beaucoup d'état à travers...

le 5 juil. 2013

118 j'aime

15

Cloud Atlas
Hypérion
7

Le roulis des nuages

Une oeuvre particulière que ce Cloud Atlas, adaptée d'un livre que je n'ai pas lu parait-il tout aussi particulier. Pendant près de trois heures, un même casting affublé de maquillages plus ou moins...

le 4 mars 2013

99 j'aime

26

Du même critique

Tatami
cathVK44
8

Sur le tatami, cheveux dénoués, le cri de la liberté: Uchi mata !

Deux femmes iraniennes prises dans une menaçante tourmente géopolitique. Sur le tapis, cheveux dénoués, le cri de la liberté. Uchi-mata.Un film en noir et blanc aux allures de thriller. Haletant,...

le 10 sept. 2024

14 j'aime

Valeur sentimentale
cathVK44
8

La maison familiale : une histoire de silences, de manques, d’exclusion et naturellement, d’amour.

À l’image des territoires intérieurs de la famille et de ses relations complexes, leur maison transmet en héritage, manques et des non-dits, secrets et tragédies. Au fil des générations, entrelaçant...

le 21 août 2025

13 j'aime

The Insider
cathVK44
8

L’espion qui m’aimait.

Entre mensonges, soupçons, faux semblants et manipulation, Soderbergh fait de la table à manger conjugale une mécanique de guerre sophistiquée. Cinq noms figurent sur une liste. Un traitre, une taupe...

le 14 mars 2025

11 j'aime

2