Cloud Atlas brille dans un exercice paraissant impossible à maitriser sur le papier. Nous transporter durant trois heures au travers de six histoires totalement différentes en apparences. Si au départ on peut se demander où diable ce film veut-il nous mener, la toile complexe qui ne cessera de se tisser sous nos yeux finira par prendre forme à un moment donné, et l'immersion sera alors totale.
Un casting assez impressionnant est mobilisé pour imager les différentes histoires qui composent le film. Ainsi, pendant un arc narratif se déroulant à un age primitif de l'histoire de l'humanité, Tom Hanks est le protagoniste principal, le même Tom Hanks qui ne fera qu'une apparition éclair lors de l'arc narratif dans les années 70, dont Halle Berry campera le main caracter. Le film présentera ainsi successivement et pas forcément dans l'ordre, six histoires ayant au centre six personnages différents. Six histoires qui de prime abord n'ont rien en commun auront finalement beaucoup de similarités, voir carrément des liens directs entre elles, ce qui au final permet de discerner une véritable trame qui réunira nos six arcs en un seul principal.
Cloud Atlas, au travers de ce procédé, permet de mélanger plusieurs styles, mélangeant de la comédie, au drame, à la science fiction en passant par le thriller haletant... Et tout fait sens. On ne s'y perds pas forcément, on peut juste être déboussolé si l'ont ne voit pas les détails et les liens qui sont tissés intelligemment sous nos yeux.
Concernant l’interprétation des acteurs, je n'ai qu'un bémol; Tom Hanks semble surjouer un peu ses personnages alors que j'aurais peut-être préféré un peu plus de sobriété. Contrairement à Halle Berry tout simplement sublime, tout comme Doona Bae que je ne connaissais pas.
J'ai aussi un peu eu du mal à me faire au grimage grossier de certains acteurs qu'il était nécessaire de vieillir selon leurs rôles. Par exemple (encore) Tom Hanks qui se trouvait affublé d'un faux nez ou d'un masque lui donnant des airs de bout de plastique, ou bien certains acteurs à qui il était indispensable de "brider" les yeux pour les besoins de l'arc dans lequel ils apparaissent; grimage amusant plus qu'autre chose tant le résultat donne à sourire... Mais ce n'est que détail.
Au bout du compte, Cloud Atlas se révèle être une petite pépite qui nous tient durant trois heures sans nous lasser une seule seconde.
En vrac, j'ai aimé
- L’interprétation des acteurs
- Le fond et la forme du film
- Les histoires toutes brillantes s'imbriquant bien entres elles
- Les enjeux des personnages, et les personnages eux mêmes
- Une histoire qui laisse rêveur
J'ai moins aimé
- L’interprétation de certains acteurs
- Le manque de profondeur de certains arcs narratifs
- Hugh Grant