Escape From New-York

On a baissé la barre tellement bas qu’il aurait fallu demander de l’aide à James Cameron pour pouvoir la remonter. Mais le bougre était déjà bien occupé sur le tournage de Avatar, alors on a songé à Michael Bay, mais de peur de voir tout exploser on a préféré demander de l’aide à Drew Goddard, Matt Reeves et JJ Abrams pour nous aider. Mais le sous-marin à imploser en cours de plongée, réveillant l’immonde Cthulhu des profondeurs de R'lyeh et avec lui une nouvelle ère d’Apocalypse sur New-York tout juste remis des chutes de météorites (Armageddon), d’une attaque de Godzilla (l’adaptation de Rolland Emmerich), d’un tsunami et d’une nouvelle ère glaciaire (Le Jour d’après, c’est encore lui) et même d’une invasion de visiteurs venu d’ailleurs (La Guerre des Mondes). Les habitants ont beau être à leur énième catastrophe environnemental, ils ne savent toujours pas suivre les protocoles de sécurité. Vous aurez beau leur dire d’éviter le danger et de quitter la ville, ils ne vous écouteront pas et n’en feront qu’à leur tête. C’est donc au beau milieu de l’anarchie, de la fureur et des cris de panique que l’on retrouve un groupe de survivants cherchant à retrouver leur amie Beth, parce que le chef du groupe qui s’en est séparé et qui prévoyait pourtant de partir travailler de l’autre côté du globe s’est rendu compte qu’il en était encore amoureux après l’avoir croisé à sa soirée d’adieu. Un simple fil scénaristique permettant de justifier les allées et venues au centre d’un champ de bataille que les militaires tentent de maîtriser. Le comique de la bande aura la responsabilité de filmer cet événement, parce qu’il n’a aucune chance avec la fille de ses rêves d’autant qu’elle ne restera pas assez longtemps en vie pour pouvoir éventuellement envisager autre chose qu’une relation d’ami.

Si d’habitude, les films catastrophe se heurtent aux limites de leurs séquences de destructions massives, Cloverfield parvient à renouveler un peu cette approche grâce à son dispositif de mise en scène en vue subjective emprunté au Found Footage et pour cause puisqu’il en est un, et peut-être même le plus célèbre, puisqu’il en a véritablement popularisé le concept avec [Rec]. Ces prises de vue spectaculaires et immersives capté au plein coeur du chaos permettent de renforcer la peur, la stupéfaction et le sentiment d’insécurité comme pouvait l’être celui de voir les tours du World Trade Center s’effondrer en plein direct. Le point de vue ordinairement réservés aux héros, sera donc ici celui des figurants amené à fuir plutôt qu’à affronter le danger frontalement. Ils n’ont de toute manière pas d’arme pour se défendre, aucun talent de survivaliste ni même de clairvoyance sinon ça se saurait, et ils auraient sûrement éviter de se réfugier dans les ténèbres d’un réseau de métro envahi par de méchantes bébêtes carnassières. Le petit groupe va donc tentait de rallier une No Go zone pour retrouver leur amie coincé dans les décombres de son immeuble même s’il faudra pour cela supporter la violente crise de logorrhée d’un cameraman qui ne pourra pas s’empêcher de tout commenter tout en filmant comme un pied. Cette prise de vue capté caméra au poing, servi par des violentes secousses, des déformations de l’image et des brusques décadrages pourront néanmoins provoquer des troubles épileptiques au spectateur non préparer ce qui nécessitera une boîte de Dafalgan et un sac à vomi afin de pouvoir mieux en profiter sur grand écran. Le film a le mérite de nous épargner toutes données superflue et ne fera que suggérer les raisons qui ont bien pu nous mener à l'extinction. De toute façon il serai bien compliqué d’expliquer aux gens comment une créature lovecraftienne a bien pu surgir dans notre dimension sans que nous l’ayons quelque part provoqué accidentellement. J’ai une idée, on aura qu’à encore rejeter la faute sur les arabes une fois que l’on aura récupérer l’enregistrement de cette caméra qui finira sans doute par prendre la poussière sur une étagère de la zone 51.