Coco
7.7
Coco

Long-métrage d'animation de Lee Unkrich et Adrian Molina (2017)

Être un musicien dans la famille du petit Miguel est vécu comme une véritable malédiction, depuis que la petite coco a été abandonnée par son père personne n'a le droit d'écouter ni de jouer de la musique. La règle a été instaurée au sein de la famille par la mère de la fillette déçue par cet homme évaporé dans la nature. Tout le monde se pli à cette loi qui se perpétue de génération en génération. La famille prime sur les envies personnels. Ce message est somme toute dérangeant, car s'il prône l'envie du héros de jouer de la musique celui ci va tout de même le faire renoncer à son rêve, ce qui compte c'est la joie familial et tant pis pour le reste après tout. Cette famille par le biais de cet ancêtre fait du harcèlement fusionnel, bon évidement la fin du film voit se lever l'interdiction de toucher un instrument pour Miguel, mais s'il joue ça reste dans le cadre familial. Le discours du film disant que la famille est l'essentiel lui ne change pas, les mères qui pensent que c'est sous leur coupe que se loge le vrai bonheur vont être ravis que l'on viennent conforter leurs convictions de mères possessives . L'accomplissement ne se trouve pas dans une chose inaccessible mais il est là tout prêt de toi petit. Alors oui les films d'animations on font souvent trop avec ce discours du tout est possible quand on le souhaite vraiment, mais là c'est l'inverse. Rêver d’être n'est pas pour toi reste à ta place et trouve le bonheur là ou il est. Le sacrifice à faire pour y arriver est bien trop grand pour toi, il vaut mieux rester chez toi à faire des chaussures tu ne sacrifieras pas grand chose si ce n'est des vaches pour leur cuir, ce message du reste à ta place est grandement dérangeant.


Le parcours du petit Miguel est très convenu, coco ne contient pas de réel surprises on peut même dire de ce coté là que tout reste très classique. Le chemin emprunté est toujours le même d'un film à l'autre mais la mort et l'oubli sont eux bien traité. Et puis l'écurie Pixar a tout de même un savoir faire qu'ils savent mettre en application, même s'il y a eu quelques ratés ces derniers temps ici tout du moins c'est bien fait. Pour une fois les chansons se justifient, comme le garçon est musicien il n'y a rien d’anormal à ce qu'il chante, ça n'a rien d'un passage obligatoire comme on en trouve dans d'autres niaiseries Disneyenne. C'est dans l’ensemble des petites choses que tout se joue chez Pixar, la façon dont le récit est conté et assemblé est le plus important. Les réalisateurs apportent de subtils touches d’émotions sans en faire trop dans un savant dosage. L'univers visuel du film très travaillé et très beau, le monde des morts est remplit de fabuleuses couleurs. Difficile de ne pas être touché par certains des sentiments que véhicule le film. La vieillesse et l'oubli sont les deux bonnes choses de coco.

Heurt
7
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le 20 févr. 2018

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