Code of Honor
3.7
Code of Honor

Film DTV (direct-to-video) de Michael Winnick (2016)

Nouvelle infidélité à Keoni Waxman, son réalisateur chouchou des années 2010, Steven Seagal s’associe ce coup-ci Michael Winnick, scénariste / réalisateur qui avait quelques années auparavant mis en boite le film Des Belles, Des Balles et des Brutes (2012) avec Christian Slater et Gary Oldman. Oui, passer de ces deux figures emblématiques de Hollywood, même dans un petit film, à Steven Seagal en pleine période de descente aux enfers, c’est quand même un peu la loose. Mais il faut bien bouffer comme disait l’autre. Et de mon côté, j’attaque les 10 derniers films de mon marathon Seagal avec donc ce Code of Honour qui, de l’avis de certains, serait le pire film de toute la carrière de Panda Bouffi. Déjà que j’avais mis 1/10 au film précédent, Sniper : Special Ops, ça augurait un bon moment d’enfer cinématographiquement proche du néant. Ne faisons pas durer le suspense le suspense plus longtemps pour les quelques courageux qui m’encouragent de loin dans ce laborieux marathon, Code of Honor, ce n’est pas de la merde. Non. C’est du nectar de merde. De la merde tellement concentrée qu’il est parfaitement impossible de trouver quoi que ce soit qui tienne la route. Et pourtant, on est malgré tout un peu en dessus que Sniper : Special Ops, ce qui n’était pas bien difficile.


L’affiche française du film prône fièrement « Le grand retour de Steven Seagal au Cinéma d’Action », tagline tirée du site Deadline.com. Le réalisateur a déclaré que Seagal était vraiment le meilleur, qu’il connaissait vraiment ses armes, son aïkido, ses arts martiaux, ses techniques de combats […] que même s’il est là depuis longtemps, ses bras et ses mains sont toujours aussi rapides que l’éclair. Moi je crois que ces gens ont été kidnappé, qu’on les a drogués, qu’on a menacé de tuer leur famille, pour qu’il déclarent ce genre de choses. Imaginé comme un mix entre Rambo, Punisher et Un Justicier dans la Ville, Code of Honor fait honte à ces trois films. Le scénario fait sans cesse preuve de stupidité et s’étire inutilement durant 1h47. Oui, 1h47 pour un Seagal des années 2010, c’est beaucoup trop long, croyez-moi. La mise en scène est digne de ce genre de téléfilm bas de gamme, sans éclat, à l’exception d’un petit plan séquence bien troussé mais qui n’a au final que peu d’intérêt. Tout le monde semble bien conscient du produit qu’ils sont en train de fabriquer, à savoir un DTV qui finira très vite dans les bacs à soldes. Aucun effort du directeur photo, aucun effort du compositeur, aucun effort du monteur, aucun effort au niveau des effets spéciaux qui ont été fait à la va-vite histoire de ne pas y mettre trop d’argent (le sang numérique par exemple ou, pire, la scène de l’hélico dans le final). Les scènes d’action sont, du coup, extrêmement mauvaises et ne valent même pas qu’on s’y attarde tant elles brillent par leur absence de chorégraphie, de punch, de mise en scène. C’est le vide intersidéral et c’est dommage, parce quand on regarde un film de Seagal, on ne vient pas pour le scénario mais pour la castagne.


Le personnage de Steven Seagal ne parle qu’au bout de la 48ème minute. Il est en pilotage automatique. Déjà qu’il n’en avait plus rien à faire dans ses derniers films, là c’est encore pire. Il n’est présent qu’environ 20 minutes de film et ne fait même plus honneur à ses derniers fans qui continuent encore et toujours à regarder chacun de ses nouveaux films. Comme si cela ne suffisait pas, il est régulièrement filmé de telle sorte qu’on ne le distingue pas bien. Est-ce pour camoufler son embonpoint ? Est-ce pour avoir la possibilité de caler sa doublure ? Car oui, une fois de plus, sa doublure de 30kg de moins est très présente, même lorsqu’il faut faire des choses toutes simples, même pour un sexagénaire. Partisan du moindre effort le Steven. Il est là pour l’introduction, histoire qu’il soit le premier à être vu, puis fait quelques petites apparitions discrètes jusqu’au final où il est rapidement de retour parce que, même si on ne le voit que 20 minutes, ben c’est lui la star. Oui, c’est lui en gros et tout seul sur l’affiche du film, non mais ! Quand il n’est pas à l’écran, souvent donc, on va suivre un duo de personnages, son « disciple » et une stripteaseuse. Oui, il doit y avoir des stripteaseuses dans ses films depuis quelques années, ça semble dans le cahier des charges. Mais là non plus, aucun effort des acteurs qui se content de vaguement faire ce qu’ils ont à faire, même s’ils arrivent malgré tout à être plus convaincant que Seagal. En même temps, ils sont affublés de personnages tellement stéréotypés et balancent des répliques tellement lambda qu’il semble difficile pour eux d’avoir un minimum d’entrain. Punaise, que ce film était nul, que ce marathon est long. Allez, encore un petit effort !


Avec Code of Honor, on est, à l’instar du précédent film, dans les tréfonds obscurs d’une filmographie bien vérolée. Steven Seagal n’est plus que l’ombre de lui-même et ce film est à son image. Que c’était mauvais !


Critique originale avec images et anecdotes : https://www.darksidereviews.com/film-code-of-honor-de-michael-winnick-2016/

cherycok
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le 29 juin 2025

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