"Cogan, killing them softly" apporte un regard pour le moins original sur le milieu de la pègre et des ses petites frappes.
Depuis quand les mafiosos n’ont pu d’argent à placer sur leur livret jeune et sur les tables de jeu ?!


L’image est stylisée à son meilleur (bravo à toi jeune chef op) et l’esthétique contextualise, à elle seule, le propos du film. Visiblement inspiré, notre ami Dominik filme, à grand renfort de travellings, la misère sociale de ces quartiers fraichement désertés (à la manière de ces compatriotes David Michôd et Justin Kurzel avec Animal Kingdom et Les Crimes de Snowtown).


J’ai eu le sentiment que cette histoire de truands du dimanche n'était, au fond, que prétexte à décrire la réalité sociale de ces villes d’Amérique qui, à la suite des subprimes, avaient perdu leurs lumières. Du moins, le côté thriller et portrait d’un milieu social sont presque à un même niveau.
L’omniprésence des médias (affiches de personnages politiques, discours prononcés et bilans économiques tirées par la radio) y sont d'ailleurs des vecteurs directs, servant à exprimer cette réalité sociale : la crise s’insère même dans la composition musicale et rythme directement le montage. Les écrans de télévision servent de lien entre les séquences du film et la radio permet d’inscrire le film dans une époque où quotidien rime avec crise économico-socialo-politiquo …


Bref, les déj insouciants passés devant Midi les Zouzous n'ont jamais été aussi loin.

benguiman
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 18 oct. 2013

Critique lue 189 fois

1 j'aime

benguiman

Écrit par

Critique lue 189 fois

1

D'autres avis sur Cogan : Killing Them Softly

Cogan : Killing Them Softly
RobertJohnson
7

Les Hommes d'affaires des 80's avaient rendu le Super Vilain Mégalomane de cinéma obsolète...

..., Le liberalisme économique du 21e siècle a eu la peau du Gangster. Non mais qu'est-ce que vous avez tous à chier sur ce film? L'image misérabiliste et crépusculaire qu'il donne des gangsters...

le 9 déc. 2012

45 j'aime

2

Cogan : Killing Them Softly
guyness
7

Street fighting man

Rain dogs Non, parce que vous comprenez, maintenant, un film, faut qu’il soit parfait : ni creux (je ne reviens pas sur la critique de Killer Joe d’un éclaireur apprécié qui me fait encore...

le 4 mars 2013

34 j'aime

17

Cogan : Killing Them Softly
Dalecooper
8

Lent. Bavard. Superbe!!

A contre-courant des modes et des attentes, le polar d'Andrew Dominik a été fraîchement accueillie. Pas facile à appréhender, lent, bavard, peuplé par des personnages antipathiques, idiots,...

le 23 févr. 2013

27 j'aime

Du même critique

Cogan : Killing Them Softly
benguiman
6

Critique de Cogan : Killing Them Softly par benguiman

"Cogan, killing them softly" apporte un regard pour le moins original sur le milieu de la pègre et des ses petites frappes. Depuis quand les mafiosos n’ont pu d’argent à placer sur leur livret jeune...

le 18 oct. 2013

1 j'aime