Un film de fantasy des eighties avec Schwarzy en vedette, si j’avais été quelques années plus jeunes, je serais parti en courant en pensant qu’il s’agit d’un gros truc bien kitsch avec des décors en cartons pâte, bref un truc bien naze.

Et bah, je dois dire que j’ai bien fait de pas regarder ce film, il y a quelques années, et plutôt de la savourer aujourd’hui et de le considéré à sa juste valeur. Celle qui le place dans la catégorie des meilleurs films de fantasy de l’histoire du cinéma. Un film qui n’a pas à rougir des grosses productions tels que le Seigneur des anneaux.

Conan le barbare ça nous raconte donc l’histoire de Conan (normal), un jeune garçon qui assiste au massacre de son village et de ses parents par la même occasion par les guerriers de Thulsa Doom. Le petit Conan est ensuite trainé en esclavage et le restera pendant plusieurs années avant de devenir un redoutable gladiateur et d’être libéré, transformé en une machine de guerre du nom d’Arnold Schwarznegger, bien décidé à se venger de Thulsa Doom et de son culte de pharmaciens.

Y a pas à dire, Milius nous en met plein les yeux pendant 2 heures. On est très loin du gros machin tout kitsch que je pensais, et si j’avais une Delorean, j’irais foutre une belle grosse mandale à mon moi-même d’il y a quelques années. Parce que Milius ne se fait pas prier, et nous livre quelques choses de très réussi. Certes certains aspects ont peut-être pris un coup de vieux, et c’est normal, mais on ne peut pas lui en tenir rigueur tellement l’ensemble est de qualité. Que cela soit au niveau des décors, dont certains sont particulièrement impressionnants, on peut penser au temple de Thulsa Doom par exemple, ou des costumes, là aussi celui de Doom est une grand réussite et colle parfaitement au personnage, ou de la photographie. Le film comporte son lot de scène à la beauté et l’intensité spectaculaire, que ce soit l’ouverture du film avec l’attaque du village, ou la rencontre dans une grotte de Conan avec ce qu’il pense être Crom, ou encore l’infiltration dans le temple de Doom pour récupérer la princesse, ou encore les plans de Conan crucifié à l’arbre ou encore les scènes d’affrontements avec les guerriers de Doom sur la colline. Bref, on pourrait citer tout le film au final, tellement on est transporté dans ce monde sombre et violent.

Mais si Milius envoie du paté, son pote Poledouris n’est pas en reste. Car ce cher Basil qui m’avait déjà conquis avec sa partition sur Flesh+Blood, nous en met plein les oreilles pendant 2h. Il nous livre un score au lyrisme et à l’epicness jamais égalé, et qui fonctionne à merveille avec toutes ces scènes cités plus haut. Une partition qui accentue encore la beauté et l’intensité de ces moments de grâce, on est complètement sous le charme, et on se demande comment cela pourrait être mieux, tellement la symbiose des images et de la musique touche la perfection.

Parlons des acteurs aussi, Schwarzy habite Conan, son charisme et sa stature crient Conan, il est tout simplement génial dans ce rôle, pas étonnant que cela va propulser sa carrière d’acteur. Face à lui James Earl Jones impose sa gueule aussi et campe à la perfection l’antagoniste maléfique Thulsa Doom. Le film nous propose une galerie de personnages particulièrement sympathiques, auquel on s’attache assez vite, on pense surtout aux deux compagnons de Conan, Valéria et Subotai.

En conclusion, Conan le barbare reste une pièce maitresse du cinéma de fantasy, 2 heures où on en prend plein les yeux et les oreilles, tout simplement une réussite

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le 20 juil. 2014

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Bondmax

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