Le pape est décédé ; un nouveau pape est appelé à régner. Le cardinal Lawrence est chargé de chapeauter le conclave.
J’ai rarement visionné un huis clos aussi palpitant formé d’intrigues apostoliques. Ce suspense autour de l’élection d’un souverain pontife est sensationnel. Le métrage est un pamphlet envers ce microcosme clérical bouffi d’ambitieux turpides et il aborde une myriade de thématiques telles l’inversion, les abus sexuels, le rôle des dames ou encore la cohabitation orageuse avec les autres religions, surtout l’Islam. Le scénario de ce thriller ecclésiastique est riche en rebondissements. En sus, l’œuvre est foncièrement didactique en montrant les étapes de ce scrutin. Bref, une somptueuse photographie d’un monde théocratique en perdition.
La fin est étonnamment féministe en faisant nommer un Saint-Père qui possède une apparence masculine, mais qui est biologiquement une femme et en interrogeant leur place au sein de cette institution. Un splendide pied de nez que certains considèreront comme une provocation facile.