C'est meilleur que dans mes souvenirs ; en témoigne l'ancienne critique ci-bas.


L'intrigue est plaisante.C'est assez simple mais ça marche bien. Ce n'est pas aussi creusé qu'on le voudrait ni aussi sombre, mais ça reste une histoire intrigante, avec des scènes fortes. Le personnage principal est sympathique, tout dans la retenue émotionnelle. L'auteur a recours à quelques facilités, hélas (le couple qui se reconstruit) et développe trop superficiellement l'évolution du héros (il renie trop vite, trop facilement son patron). Les méchants ne sont pas assez développés, pas assez exploités, mais il y a un côté cruel plaisant (mais qui manque de jusqu'au-boutisme). Les références à Bond sont amusantes.


La mise en scène est globalement plaisante. La photographie n'est pas hyper léchée, mais on trouve quelques plans marquants ici et là. Le découpage se suit, le montage est rythmé. Les décors sont bien trouvés et bien exploités. Les quelques gadgets sont amusants. Le générique de début est superbe, mais au final on se demande pourquoi ce motif, pourquoi ce jeu sur l'enfance, ça ne colle pas tellement avec le reste du film (malgré la première scène et les cubes que l'on retrouvera anecdotiquement plus tard). Les acteurs font un boulot correct, quoique Caine en fait un peu trop, son détachement s'apparentant davantage à un air contrarié par moment.


Bref, ça se regarde bien. Je soupçonne mon moi du passé de n'avoir pas compris tout le film à l'époque, comme je l'avais vu sans sous-titres et sans patience.


==================================


Ancienne critique : 5/10


Assez déçu de ce film, hélas.


L'intrigue est assez mince et on s'ennuie bien. En fait, pendant une heure, on nous montre comment les méchants mènent le gentil en bateau. Le point de vue n'est pas inintéressant, sauf que tout se déroule trop simplement pour eux (tellement simplement que ça en devient un peu gros). Quand au gentil, il n'a rien pour se défendre, il n'est qu'un pion. D'ailleurs il ne tellement rien que sa caractérisation apparaît comme inutile (forcément elle n'est jamais vraiment exploitée directement). La dernière partie est un peu plus intéressante mais c'est un peu tard : les auteurs se dépêchent de boucler l'aventure, le héros n'a donc pas assez de temps pour impressionner le spectateur malgré quelques idées de mises en situation intéressantes. Et puis forcément, ça va si vite qu'on n'échappe à quelques facilités voire quelques incohérences (la complicité retrouvée si vite au sein du couple).


La mise en scène est heureusement correcte, Siegel n'étant pas un manche. Comme d'habitude il privilégie la lisibilité à l'esthétique. Ce la ne l'empêche pas d'offrir quelques jolis plans ni de commettre quelques maladresses lors des scènes d'action mais globalement ça passe bien. Les acteurs sont corrects : ils ne font pas grand chose, les personnages étant peu creusés. Caine, que j'aime beaucoup, peine à insuffler quoi que ce soit à son personnage. Durant les premières minutes il est d'ailleurs un peu ridicule, sa colère paraît un peu forcée.


Bref, pas vraiment convaincu par ce film mais ça se laisse regarder sans trop de problème.

Fatpooper
7
Écrit par

Créée

le 27 nov. 2016

Critique lue 419 fois

3 j'aime

4 commentaires

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 419 fois

3
4

D'autres avis sur Contre une poignée de diamants

Contre une poignée de diamants
Fatpooper
7

Tout est dans le détail

C'est meilleur que dans mes souvenirs ; en témoigne l'ancienne critique ci-bas. L'intrigue est plaisante.C'est assez simple mais ça marche bien. Ce n'est pas aussi creusé qu'on le voudrait ni aussi...

le 27 nov. 2016

3 j'aime

4

Contre une poignée de diamants
AMCHI
6

Critique de Contre une poignée de diamants par AMCHI

Un bon film d'espionnage à l'intrigue heureusement peu complexe (c'est pas toujours le cas dans ce type de film) d'ailleurs Contre une poignée de diamants fait plutôt songer à un polar. Don Siegel...

le 11 avr. 2014

3 j'aime

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

121 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

115 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

103 j'aime

55