Le film n’est pas nul mais la fin est décevante (cette critique contient des divulgations).
Jon Hamm, alias Orson, découvre une pièce dans son immeuble de travail. Tout de suite, on pense au film dans la peau de John Malkovich. Le thème du bureau, de la pièce secrète, des pouvoirs que ça lui procure.
Le réalisateur nous fait tenir en haleine, tout y est caché, ambiance sombre et lugubre. On peut faire un parallèle avec les films de John Carpenter où tout se passe en huis clos (The Thing, Le prince des Ténèbres) et ça donne envie de savoir !
Ici, pas de fioritures, tout ce qui ne passe hors bureau est supprimé, on ignore tout de la vie « non professionnelle » du protagoniste. Femme, enfant, loisirs, même la marque de sa voiture.
Et ça ne fait qu’augmenter l’effet angoissant sur les péripéties de Orson. Le côté métro-boulot-dodo est transformé en boulot boulot boulot.
On peut supposer une chute énorme quand au mystère mis sur cette entreprise. Le nom « the autorithy », le côté blanc, immaculé, peut nous faire penser au paradis. Et si Orson travaillait en tant « qu’ange » au paradis ? Cet amoncellement de dossier, ce mystère dessus, ces cas à résoudre, ce vice-président mystérieux, ça m’a rappelé un paradis géré de façon très protocolaire dans la série Miracle Workers. Mais il n'en est rien.
Le jeu des acteurs est assez bon, on y voit la peur de sa collègue Carol, le doute de ses collègues dont Rakesh, la suspicion, la méfiance quand à cette pièce. Et tout ça, fait qu’on y croit. On s’attend à un complot, une pièce interdite, une salle sur demande façon Harry Potter.
Et puis pas du tout. Ce mystère sur la pièce est résolu entre 1h29 et 1h36 (un peu près).
Le personnage est juste fou.
En 5 minutes, le réalisateur a conclu son film et ça c’est décevant. Peu importe le final auquel j’attendais, je me serais adapté au désir du réal mais toute cette montée pour une résolution si courte, si concise, banale et brève est décevante.
D’où le 5. Pour tout le reste du film, ses personnages, leur jeu, l’énergie etc : 5, mais pour cette chute mal orchestrée, ça ne vaut pas plus.