Une série B bien troussée qui vise l'efficacité et le respect du genre : la menace animalière sert ici de mise en tension d'une histoire familiale douloureuse et la survie fait office de thérapie père-fille (consulter un psy peut avoir le même résultat, avec moins de risque d'amputation sauvage mais c'est vrai que ça a moins de panache). La tension est bien entretenue tout du long, qu'elle soit due aux alligators (FX globalement bien fichus) ou à l'ouragan, avec cette question qui ne vous lâche pas : va-t-on oser tuer le chien ?
Avec Crawl, Aja montre ses compétences de réalisateur : l'action est lisible, la photographie est propre, les comédiens sont bien dirigés (et font tous du bon boulot), y'a des morts et grand merci, on évite tout humour méta inutile. On aurait presque perdu l'habitude de ce genre de pelloche qui, sans rien révolutionner, se concentre pour offrir un honorable divertissement horrifique.