Après son succès mérité dû au film « Fruitval Station », Ryan Googler avait une envie folle de remettre sur les rails, la célèbre saga dramatique sur fond de boxe professionnelle, de l'emblématique Sylvester Stallone. Ce dernier à écrit et interpréter le personnage de Rocky Balboa à travers six films, forgeant à la fois un mythe de la boxe fictive, du cinéma d’action et sa carrière fulgurante. Si Stallone avait décidé de raccrocher les gants, il fut évidemment tenté de réincarner son personnage le plus emblématique à la lecture du scénario. Rocky est désormais âgé, malade, veuf, et son ami Paulie n’est plus…
Mais dans « Creed », son passé reste une référence, le fils illégitime d’Apollo Creed, ce champion du monde des poids lourds qui avait donné sa chance à l’étalon italien il y a maintenant près de quarante ans, frappe à sa porte et bouleverse ainsi sa petite vie tranquille et solitaire, aujourd’hui bien loin des rings.
C’est le comédien Michael B Jordan, qui interprète Adonis, ce fils longtemps gardé secret, un acteur remarquable, dont la carrière semble bien lancée. Après le succès de « Fruitval Station », dans lequel il tient le rôle principal, il signe ici, une seconde collaboration avec le cinéaste Ryan Coogler, mais vous avez aussi pu le découvrir dans le sympathique film SF : « Chronicle ».
La force de ce spin of, se puise dans le fait de pouvoir s’inspirer d’une source très exploitée, mais qui fonctionne, tout en y ajoutant une touche de modernité et une familiarité qui ne peuvent qu’émouvoir. Et les amoureux de la boxe ne seront pas en reste, puisque trois boxeurs professionnels : Anthony Bellew, Andre Ward et Gabriel Rosado, affrontent l’aspirant de Rocky.
Dans ce septième film, nous constaterons que c’est bien Adonis, qui prend les rênes de son propre destin, mais Rocky n’est pas loin, les clins d’œil sont nombreux. Lieux mythiques, comme la salle de Mickey, les marches du « Philadelphia Muséum of Art » et sa statue de Rocky.
Tout comme, les répliques, la simplicité, l’engouement, le courage et la réflexion d’un homme sortie de nulle part et devenu le plus grand, qui semble faire partie de la famille de millions de fans à travers le monde : Rocky Balboa !
Nouveau style pourtant, nouvelle génération oblige, nouvelle bande originale, certes moins envoutante et mémorable, mais sublime malgré tout. Et pourtant, nous ne sommes jamais si éloignés que cela, de la ligne directrice du premier film. Le pari était risqué, mais il est habilement réussi ! Les plus anciens seront ravis, et les plus jeunes devraient se trouver un nouveau héros du monde moderne. Nous assistons, à une passation de pouvoirs, digne pleine de respect, de tendresse, de passion et d’émotions.
Malgré quelques scènes stagnantes, l’intrigue est plutôt riche et efficace, nous voilà plongés à la fois dans une nostalgie séduisante, à la fois dans une conquête pas forcément acquise au départ.
Stallone est touchant comme jamais, on en a les larmes aux yeux, son jeu est émouvant, mais avant tout, c’est ce personnage si familier qui nous rend si hagards quand nous nous remémorons son histoire et ses combats.
Michael B Jordan confirme, c’est l’un des futurs grands d’Hollywood, une nouvelle saga est à porter de mains, et Creed, pourrait être le Balboa de ce nouveau siècle.