S'appuyant sur un pitch vu et revu dans l'histoire du western, Jack Arnold (qui va progressivement laisser tomber ses petites perles du cinéma fantastique et de science-fiction pour le western) met en scène un film nerveux et parfaitement conduit qui ravira l'amateur de westerns de série B. Rory Calhoun prouve ici une nouvelle fois qu'il est parfaitement capable de tenir à lui seul un film avec sa gueule sympathique.
Le film se joue en plusieurs tableaux avec des rebondissements surprenants (la première demi-heure peut paraître déroutante) mais l'unité de l'ensemble se fait par l'intermédiaire de son personnage principal dont le cheminement vers la rédemption ne laisse rapidement planer aucun doute. Les scènes de ville ont de l'allure, les personnages sont attachants et l'ensemble vaut beaucoup d'autres films de série même si celui-ci est méconnu.
Il faut lui reconnaître, en dépit de ses maladresses inhérentes à son budget, de nombreuses qualités formelles et de jolies trouvailles dans ses péripéties. Un film qui dispose d'un beau capital pour constituer un divertissement fort agréable.