Alliant sauvagerie et poésie, ce Disney constitue, comme anticipé, une magnifique célébration de la nature, sublimée par des paysages grandioses et une musique parfaitement adaptée. Nous suivons les parcours parallèles de Croc-Blanc, ainsi nommé par l'Indien qui l'a recueilli, et de Jack Conroy. Deux orphelins perdus cherchant leur voie.
Jack est sur la trace de l'or découvert par son père et va trouver bien plus fort: une relation d'amitié homme/animal.
Des liens se tissent peu entre l'animal blessé et Jack qui va alors lui faire découvrir la tendresse.
Le message est là: il s'agit bien d'un plaidoyer envers nos amis les bêtes, plus particulièrement le loup et plus largement la nature en général.
Stigmatisé en tant que bête féroce , le film nous démontre à travers que l'homme peut avoir sa part de responsabilité dans la part de haine de l'animal.
C'est bien l'homme qui lui apprend la haine en l'entraînant à devenir une bête de combat et suite à sa défaite lors d'un duel qui le rééduque grâce à l'amour.
Un film comme Disney sait les faire, émouvant et touchant.
Cependant, la beauté du message ne parvient pas à gommer les quelques défauts.
En premier lieu, l'influence de Disney est indéniable, voire perceptible de manière excessive, avec une propension notable au mélodrame. De plus, à l'instar de nombreuses productions Disney, les personnages manquent de nuances et de complexité.
Chacun est catégorisé de manière manichéenne, sans véritable zone grise, à l'exception possible du personnage amérindien, qui utilise Croc-Blanc à des fins utilitaires et le cède aisément à l'entraîneur de chiens de combat.
Bien que le film soit principalement destiné aux enfants, il ne se limite pas à ce public. Concernant les personnages, et de manière plus subjective, le personnage principal, interprété par Ethan Hawke, manque de charisme, bien que l'acteur soit apprécié.
Par ailleurs, bien que le film s'efforce de réfuter l'image du loup comme une menace pour l'homme, l'apprivoisement de ce dernier est jugé trop aisé, bien que cela puisse être justifié par son passé. Malgré un ton parfois larmoyant, le film demeure un divertissement de qualité pour toute la famille et pour les amoureux de la nature. "On lui a appris la haine... il suffit de lui apprendre la tendresse."