Tout d’abord, je me dois de préciser que j’aime beaucoup le groupe de Shane MacGowan, The Pogues. Je peux donc me tromper, mais je pense que ce documentaire n’est pas juste à destination des fans du groupe.

Le film va retracer l’itinéraire et la carrière plus que chaotique du leader des Pogues. Les Pogues étant un groupe de Punk celtique, il est évident que l’évocation du sexe, de la drogue et du rock va planer en toile de fond du docu.

Ce qui est intéressant dans un documentaire biographique, c’est comment s’inscrit la personnalité décrite dans son temps. Le documentaire le fait très bien. On va nous décrire la jeunesse de Shane dans l’Irlande la plus rurale, et comment ses origines Irlandaises l’ont inspiré dans sa création artistique. Puis sa migration en Angleterre et sa découverte du Punk, la formation du groupe The Pogues et leur évolution, les trahisons, l’enfer des tournées. Les luttes Irlandaises. C’est un témoignage passionnant sur différentes époques s’étalant sur 60 ans de vie.

Sur la forme, le documentaire mélange constamment les images d’archives, les interviews lors du tournage du docu et les images d’animation. A noter que les images animées sont toutes dans des designs différents en fonction de l’anecdote racontée, ce qui est bien pensé. Le tout forme alors un documentaire foutraque qui arrive à prendre corps tant il est en miroir avec la vie du chanteur. En effet, Shane MacGowan est un alcoolique juvénile, drogué à mort, baisant dans tous les coins, squatteur, en quelque sorte, c’est un vrai Punk. Mais, ce mélange bordélique forme aussi un ensemble très rythmé qui en devient hypnotisant, si l’on ajoute en plus, bien évidemment, l’OST pleine de musiques des Pogues, ce qui n’est pas désagréable.

Mais le docu a même réussi à m’émouvoir. J’ai été touché lorsque Shane MacGowan évoque la richesse culturelle de l’Irlande et la manière qu’il a de vouloir la transmettre. Mais aussi sa lucidité sur son état physique (il est bien connu pour sa célèbre dentition et on ne va pas se mentir, au moment du tournage, c’est un véritable gravât), et de ses addictions qui ne sont pas une volonté pour lui de s’autodétruire.

C’est un itinéraire passionnant, riche en anecdotes.


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le 25 janv. 2024

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