Comédie sympathique bourrée de clichés tout aussi sympathiques, ce choc des cultures pose quand même une comparaison intéressante sur ces deux styles de vies que tout oppose.


C'est surtout le fait de présenter le déracinement d'une personne qui vit "simplement" et qui se retrouve dans un monde bien différent.
N'étant pas un "urbain" du tout (bien que j'ai vécu 1 an et demi dans une grosse ville), je peux donc m'identifier un peu avec Mick Dundee du fait que le surnombre de personnes dans une ville m'étouffe quelque peu et que j'ai besoin d'un espace vital important autour de moi.
Bref, Dundee qui sort de sa brousse (son Bush en fait) où tout le monde se tutoie et où il fait bon vivre en toute simplicité, il se retrouve dans la "ruche" New-yorkaise où domine une certaine "compétition" dans les milieux des cadres supérieurs et où l'air guindé et hautain de ces derniers, est toujours d'un ridicule sans fin.
Dit comme ça, ça fait cliché mais il y a un fond de vérité, dans cette description aux traits quelque peu forcis.
Évidemment, ça sonne terriblement 80's (on est alors en 1987 et c'est l'ère des golden-boys et de la coke) et le score de Peter Best n'est pas à son meilleur (!), à cause du son "Bontempi" qu'on retrouvera plus ou moins dans tous les films de cette époque (hors compositeurs aguerris style Williams, Goldsmith, Silvestri, Horner et quelques autres).
Le couple vedette personnifiant chacun leurs origines culturelles réelles et fictives (l'Australien Paul Hogan et l'Américaine Linda Kozlowski) et donnant ainsi le change d'une manière assez naturelle et charmante.
Ceci dit, ce fameux choc culturel ne dépeint pas non plus les citadins comme des êtres impersonnels; stressés et solitaires, comme on aurait pu le craindre de prime abord. J'en donne pour exemple les scènes avec les chauffeurs de la limousine (Reginald Vel Johnson, pré Die Hard) et du taxi, ainsi que la scène finale dans le métro, où la foule New-yorkaise se prête au jeu du "porte-voix"...


En résumé, une comédie sympathique (malgré quelques clichés du "baroudeur" qui n'a peur de rien et qui maitrise la faune et celui des cadres sup' vils et sarcastiques) qui - même s'il a pris un coup de vieux, en cause une réalisation plate et un catalogue clinquant des 80's - se laisse voir sans déplaisir et permet donc de passer un bon moment.
Un film sans réelle profondeur, mais qui réussit à atteindre son objectif: être divertissant et léger.

Franck_Plissken
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le 30 mai 2016

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The Lizard King

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