Drôle de petit film, qui vaut bien mieux que l'image de comédie teenage/stoner qu'on pourrait lui accoler un peu vite. La psychologie des personnages est travaillée, les enjeux de leurs interactions s'avèrent plutôt complexes, la longue scène psychédélique évite intelligemment les poncifs classiques de cette figure imposée. Sans en faire des tonnes, Sebastian Silva parvient à rendre explicites des enjeux politiques ou intimes importants tels que le consumérisme touristique occidental ou les traumas liés aux violences sexuelles. Les thèmes de la drogue et de l’errance (toute relative) permettent une plongée initiatique attachante, dont chaque personnage sort humanisé...à mille lieues des lourdeurs de l'habituelle spring-break comedy américaine.