Un sas circulaire s’ouvre sur une pièce cubique. Métal crade, lumière rouge, la prison labyrinthique est plus archaïque que dans les précédents opus, Ernie Barbarach, avec Cube Zero promet de revenir aux origines.
Le schéma reste le même,
après le rouge, une pièce bleue, une pièce neutre, le personnage d’ouverture meurt, bien gore. Mais derrière les caméras de surveillance, deux employés surveillent les individus, compilent et enregistrent les données.
Eux aussi sont enfermés.
Retour à l’intérieur, et au schéma : une jeune femme se réveille, peu de souvenirs, et tombe sur un groupe. Méfiance, questionnements, dialogues, tous les éléments du Cube initial sont là : les pièces identiques aux couleurs uniques, les pièges sanglants et barbares, la prudence nécessaire, les combinaisons nominatives et la chaussure au bout des lacets comme détecteur, puis l’horreur, gore sauce ketchup, découpage, explosion, glaçage, barbecue.
Excellent esprit monsieur, c’est comme ça que l’on préserve la
démocratie.
Dans la cabine de surveillance, Wynn s’interroge sur les motivations de ses employeurs et sur la culpabilité des cobayes qu’il regarde se perdre. Sur fond politico-dictatorial obscur, l’intrigue immisce une conscience chez le jeune surveillant qui part sauver l’innocente dans le cube.
Surveillants surveillés,
une équipe de régulation pénètre dans l’antre de contrôle et prend les commandes, une touche de technologie avancée (alien ?) pour donner une piste mais la narration s’arrête là, ne dévoile rien de plus.
Wynn dans le cube devient la proie mais ne l’était-il déjà ?
Acceptable divertissement,
Cube Zero ne tient pas sa promesse de réponses mais s’inscrit graphiquement et narrativement dans l’esprit du premier épisode en tentant de faire le lien dans la séquence finale, et Ernie Barbarach signe un premier film honorable, carte de visite vers de belles possibilités formelles.