Evidemment la plupart d'entre vous n'avez pas ma chance, d'une part d'avoir vu ce film là où je l'ai vu (ici : http://www.surlarouteducinema.com/festival-mostra-venise-2023/), d'autre part de l'avoir vu bien avant que la critique et la promo s'en emparent et révèlent quelques surprises. C'est dommage mais cela ne peut totalement ou réellement gâcher le plaisir.
Une jeune journaliste souhaite écrire un article sur le maître Dali.
Hélas lorsque l'artiste s'aperçoit qu'il n'y a pas de caméra lors de l'interview, il quitte le lieu de rendez-vous. La journaliste s'accroche et avec un réalisateur intéressé par le projet, l'interview se transforme en documentaire. Evidemment la personnalité, l'ego et la mégalomanie de Dali ne rendent pas les choses aisées.
A en juger par le casting rutilant, je pense qu'il sera désormais de bon ton d'avoir Quentin Dupieux sur son C.V., même si le réalisateur reste fidèle à Anaïs, Pio et Gilles.
Dès l'une des premières scènes on est dans le bain. Cela se passe dans un couloir qui n'en finit plus de ne plus finir. Le Dali Edouard Baer mettra plusieurs minutes à parcourir ce couloir de quelques mètres. Découvrez comment car cela finit par devenir hilarant et forcément...surréaliste. Ensuite, il convien(drai)t de ne rien dire tant le film fait preuve une nouvelle fois (chez Dupieux) de trouvailles insolites et d'originalité jamais vues ailleurs. Le réalisateur nous a habitués aux belles images. Ici, la reconstitution de la villa démente de Dali est un des atouts du film.
Pour le reste, un scenario vraiment fou fait de ce film une véritable dinguerie dont je me refuse à dire d'avantage pour ne pas gâcher les surprises qui n'ont pas encore été révélées dont une scène de rêve cauchemardesque absolument délirante.
Je disais ceci au moment où j'ai vu ce film (en septembre, dans une autre vie, sur une autre planète) : j'espère qu'au moment de la sortie (pas encore de date fixée il me semble) les critiques fermeront bien fort leur boîte à camembert. Raté.
A noter, Romain Duris s'offre une petite scène de pure méchanceté absolument gratuite et réjouissante. Pour moi le meilleur Dali est Edouard Baer. Et Anaïs Demoustier est comme toujours parfaite.