Ce sixième long-métrage de l'auteur hongrois Bela Tarr est déjà bien imprégné de son style exigeant et radical. Visuellement, ce film voit des infimes variantes presque imperceptible pour l'oeil non-aguerri par rapport aux oeuvres postérieurs. Non pas au niveau contemplatif mais certaines compositions de plans sont plus riches avec plus de textures, de formes et de saletés même si la boue sera omniprésente dans les films suivants, d'autres séquences sont plus ténébreuses. Par contre les obsessions thématiques du maître magyar sont là, l'infidélité en amour et en amitié, les bars lugubres et l'idée du départ synonyme de fuite. Mais honnêtement malgré un texte magnifique, le manque de puissance tragique est un problème dans le cinéma de Tarr, oubliez les coups de théâtre et les climax, le récit sera à la fin au même point qu'au début.

YgorParizel
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le 12 nov. 2019

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Ygor Parizel

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