Film vu dans le cadre du festival "Hallucinations Collectives".
Film en lice pour la compétition Longs Métrages.
Nicolas ne vit que dans le souvenir obsessionnel de sa petite amie disparue. Ce blocage traumatique affecte sa vie et alors que les symptômes de la dépression se font chaque jour plus pesants, une amie vient lui confier sous le sceau du secret l'existence d'un test clinique en cours pour tester une nouvelle drogue thérapeutique qui permet de contrôler ses rêves. Contraint par un protocole précis, qu'il doit respecter par contrat, de suivre à la lettre le traitement s'articulant autour de scénarii établis par les scientifiques du laboratoire, sensés provoquer des rêves lucides où le souvenir de Daniela sera absent avec l'objectif de petit à petit le libérer de sa dépendance affective.
Evidemment notre garçon ne suivra aucune injonction en ne se créant que des rêves basés sur ses souvenirs avec Daniela. Les conséquences d'abord anecdotiques iront en s'aggravant jusqu'à impacter sa réalité et celle de ses relations jusqu'à l'absurde.
Rom'Com' assez classique si l'on excepte ce léger traitement science fictionnel qui finalement ne constitue pas le cœur du film, le film se laisse regarder, mais ne soulève pas non plus un enthousiasme délirant.
Quelques idées de mise en scène sympathiques, comme le fait de représenter dans les rêves, les lieux, personnes ou détails qui n'ont jamais été visités, rencontrés ou remarqués dans la vraie vie et qui donc ne peuvent pas être des souvenirs autour desquels articuler la narration onirique, par une sorte de brume abstraite. Mais à mon goût un peu de trop d'artifices de réalisations qui parce que trop démonstratifs en finissent par être contre productifs, typiquement le changement de ratio d'images et de qualité de la photographie pour illustrer les passages entre les rêves de Nicolas et les moments où il est réveillé.
Des acteurs et actrices qui font le taf, mais aucun qui ne délivre une performance notable et des écritures de personnages qui parfois questionnent sur la volonté du scénariste à intégrer dans son film des notions de progressismes, qui peuvent apriori m'être agréables, mais qui n'apportent rien, ni aux personnages, ni au récit et en deviennent alors des cases à cocher pour la forme mais pas une pensée de fond.
A ce jour (28 avril 2025) aucune sortie salle n'est prévue en France.