Un film assez compliqué à saisir. D’une œuvre à priori loufoque et légère on passe sans réelle transition à un thème traité avec sérieux : la violation de la vie privé d’un individu (ici une star) et les abus qu’en fait chaque personnage pour assouvir ses fantasmes.
Au début c’est drôle et original : rendez-vous au 7ème étage et demi d’un immeuble pour travailler avec des collègues particuliers. Les personnages sont tous originaux : un marionnettiste raté, sa femme un peu hippie sur les bords et une collègue de bureau brute de décoffrage, en passant par le boss et sa secrétaire tout aussi drôles. Et puis l’œuvre connait un passage à vide à partir du moment où on a compris qu’on entrait dans la peau de John Malkovitch, c’est l’ennui qui servira de transition. Les personnages et leurs vices prennent plus d’importance, on a de la violence, plus de tension. La folie cachée des personnages prend rapidement de la place, et de plus en plus. La transition est brusque et dérangeante, mais on retrouve de l’intérêt au film si le sujet intéresse. A part un léger sursaut comique on reste dans cette thématique jusqu’à la fin, avec les gênes et les questions que cela pose, jusqu’à un final en retour de boomerang.
Un film intéressant mais qui brouille les pistes du début en passant d'une catégorie à l'autre, où finalement il aurait été préférable de jongler tout du long entre les deux.