Qu'on se le dise cet enfermement dans un entre femmes adoratrices de la rigueur du rituel théiné restera jusqu'au bout une étrangeté sage et franchement nostalgique tant le décalage est grand avec nos joyeusetés contemporaines. Pas de fureur sombre, un grand éloge du temps et de la répétition.
Là où le film s'affine c'est qu'il remet tout le monde à sa place. Célébrer les saisons selon un code rigoureux, jamais accessible, n'est pas un moyen de se tenir plus près du soleil pour les meilleurs, c'est en continuant de douter, une façon autant pour le maitre que les élèves de se faire modeste. C'est ce que nous aide à cheminer notre héroïne. Que le thé lui soit une grande félicité ne lui enlèvera jamais son angoisse existentielle, peut être juste de la vivre un peu mieux.