Ce film est tellement ennuyeux que je l'ai oublié. Littéralement. Je l'ai vu il y a plusieurs jours et j'avais oublié ce visionnage. Je me fais fort en guise de gymnastique mentale de pondre un petit commentaire sur chaque film que je vois, dans une sorte de journal de bord dans lequel je me dois de tout examiner. Or, je n'ai rien écrit dessus jusqu'à ce jour parce que j'avais complètement squizzé ce film de ma mémoire.

Pourquoi l'avoir vu ? Parce que je ne pensais pas que la nouvelle comédie américaine recelait d'aussi plate copie.

Entre autres raisons, la participation de Robert Downey Jr. promettait les remerciements lascifs de ma femme, adoratrice libidineuse du bonhomme.
J'avais envie de découvrir ce que donnait le jeu de Zach Galifianakis. Jamais vu de film avec lui (ou alors ça m'a échappé?).

Bref, j'étais plutôt content d'avoir emprunté ce Blu-ray à la médiathèque. Mon envie de continuer à explorer ce pan du cinéma américain actuel (je n'ai pas vu les Very Bad Trip du même réalisateur, Todd Phillips) explique en grande partie la curiosité pour ce film. Et je nourrissais des a priori volontiers positifs. Je m'attendais au même type d'humour saturdaynightlivien que pour la plupart de ces films, notamment ceux d'Adam McKay, que j'aime beaucoup. Loupé ! Mon appétence pour le genre "buddy-movie" auquel le scénario nous invite ici n'aura pas suffi.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, cette comédie sent le moisi. L'humour y est sage et se limite à des gags physiques vus et revus par ailleurs. Aucune folie, aucune imagination. On sent bien qu'on s'essaie à nourrir un certain goût de mélo par moments. Piteux. Je me demande encore pourquoi. Ça ne fonctionne pas du tout. Cela n'apporte rien, c'est même pénible. Quoi qu'il en soit, pour faire rire ou attendrir ce scénario banal, on ne s'y entend jamais.

Peut-être que le pire est de voir Robert Downey Jr. s'escrimer en vain, s'auto-mutiler la filmographie en gesticulations pathétiques dans ce pauvre navet.

Pour conclure, parce qu'on ne peut pas passer 107 ans là-dessus, cette comédie brouillonne offre le spectacle lamentable de deux comédiens essayant d'exister sur un scénario médiocre, un film vieillot, une ineptie qui s'est trompée l'époque. Largement, très largement évitable.
Alligator
3
Écrit par

Créée

le 25 févr. 2014

Critique lue 403 fois

3 j'aime

Alligator

Écrit par

Critique lue 403 fois

3

D'autres avis sur Date limite

Date limite
Rano84
4

Date limite dépassée : film périmé

Malgré la sympathie évidente que dégage les interprètes du film et le fait que ce dernier ne soit pas réellement ennuyeux, date limite fait pale figure comparé à ses prédécesseurs ayant déjà utilisé...

le 4 juil. 2013

19 j'aime

2

Date limite
RobertJohnson
6

Un ticket pour 2.0

Pour quelle raison peut-on encore s'amuser devant une comédie dont l'histoire nous a déjà été raconté 15 000 fois? Les comédiens. Voir comment les comédiens, avec leurs spécificités comiques,...

le 21 mai 2013

10 j'aime

Date limite
Pruneau
7

Road-trip tics

Impression bizarre d'avoir déjà vu le film (Very Bad Trip ?), mais pas forcément une impression désagréable. Tous les ingrédients du road-movie catastro-gaguesque sont réunis. Du coup, on se marre,...

le 13 nov. 2010

10 j'aime

1

Du même critique

The Handmaid's Tale : La Servante écarlate
Alligator
5

Critique de The Handmaid's Tale : La Servante écarlate par Alligator

Très excité par le sujet et intrigué par le succès aux Emmy Awards, j’avais hâte de découvrir cette série. Malheureusement, je suis très déçu par la mise en scène et par la scénarisation. Assez...

le 22 nov. 2017

54 j'aime

16

Holy Motors
Alligator
3

Critique de Holy Motors par Alligator

août 2012: "Holly motors fuck!", ai-je envie de dire en sortant de la salle. Curieux : quand j'en suis sorti j'ai trouvé la rue dans la pénombre, sans un seul lampadaire réconfortant, un peu comme...

le 20 avr. 2013

53 j'aime

16

Sharp Objects
Alligator
9

Critique de Sharp Objects par Alligator

En règle générale, les œuvres se nourrissant ou bâtissant toute leur démonstration sur le pathos, l’enlisement, la plainte gémissante des protagonistes me les brisent menues. Il faut un sacré talent...

le 4 sept. 2018

50 j'aime