Avant-dernier film de Sidaris père, Day of the Warrior est un joyeux nanar à déguster dans sa langue d'origine, aucune sortie sur notre territoire n'ayant permis à des doubleurs fous d'achever le métrage.


On est en plein dans la période gros nichons siliconés à vomir. C'est assez triste qu'on soit passé d'un certain respect plaisant pour le naturel de l'anatomie féminine à une sorte de galerie des horreurs modernes, mais bon, mieux vaut en rire.


Arf, mais je parle poitrine alors que vous ne connaissez même pas l'histoire. Simple : un multi-trafiquant (oeuvres d'art, drogue, traites des blanches, etc.), par ailleurs catcheur et intelligemment nommé The Warrior, règne sur son monde du crime. Grâce à ses pirates informatiques, il récupère la liste des agents doubles de l'Agence et se met en tête de les faire éliminer par 2 blaireaux tueurs à gages. Mais l'Agence ne compte pas se laisser faire.
Que du classique donc (voire du déjà-vu) pour cette nouvelle excuse à déballer de la bidoche tout en alignant les tronches de gozos et en faisant péter un max de trucs (ennemis compris).


Les scènes d'actions sont toujours aussi ridiculement nanars, avec des fusillades débiles, des fléchettes explosives, des impacts dignes d'un paint-ball, une chute dans une piscine repassée 3 fois, des coups de loches et un dynamitage de hibou. Tous les acteurs sont à fond dans leur rôle, y compris Gerald Okamura incarnant un improbable Elvis Fu et dont la véritable voix (bah ouais, elle s'entend pas tous les jours) permet de mieux percevoir son acting catastrophique ; bien entendu, la grande star demeure le Warrior du titre, qui s'exhibe régulièrement en tenue de catch, peinturluré, coiffé de ses plumes d'indiens, et huilé au point de lire dans la noir total. Si la baston finale entre lui et le tandem Okamura-Julie Strain (déchainée dans le cabotinage) se veut pleine d'humour potache, on a l'impression qu'on n'en a pas informé notre masse musculaire qui joue à fond son numéro probablement habituel sur son ring.


Le tout est saupoudré de scène de nus tendance érotisme frotteuriste, avec une belle séquence devant un feu de cheminée où contrairement aux clichés, le couple présent ne fait pas l'amour, mais prépare ses armes de tous calibres (amis de la psychologie phallique de bazar, bonjour). Heureusement que Sidaris finit par se reprendre et fout ses 2 acteurs à poil, non mais.


En résumé, malgré quelques passages mous, des tentatives d'humour plus pitoyables qu'autre chose et une ambiance fin de carrière, The Warrior reste un bon nanar qui fait plaisir à voir. De nombreuses scènes sont très drôles, et on ne s'ennuie pas.

Créée

le 29 déc. 2019

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