Et la vengeance fut !

Jim Corrigan, détective à Los Angeles, enquête sur le décès d’un producteur de films hollywoodien tué lors d’une explosion dans sa demeure.

D’une surprise totale, la carte vintage est jouée à fond pour s’approprier l’esprit des 70’s, imperfections techniques de l’image, lettrage jaune typique des vieux génériques, une bande-son qui respire l’ère du funk en low tempo et hommage aux monstres des séries B, et le character design rappelle à nos esprits une nouvelle version de Funky Cops, autre série animée bercée par la disco-funk, Starsky & Hutch et les coupes de cheveux.

Outre le travail visuel, l’univers des personnages n’a rien de si chaleureux par le soleil qui l’illumine. D’un meurtre va découler tout une série de rendez-vous avec le(s) coupable(s) où le Spectre ne brille pas par sa clémence mais bien par ses punitions qu’il administre. Superbement mises en scène, telle la tornade de dollars qui s’abat sur un coupable, les punitions coupent court à toute volonté d’imposer une conscience au(x) coupable(s) sur l’acte commis avant d’être remis aux mains de la justice dite des hommes. Non. Par sa forme fantomatique, le Spectre exerce un jugement divin qui clôt toute négociation. C’est ce qui le rend si impitoyable et atteste à ce court-métrage une ambiance froide mêlée au genre vigilante.

Si onze minutes assoient le personnage dans son élément, c’est évidemment bien trop court pour le savourer bien qu’il dispose d’une équipe de talent responsable d’une belle adaptation.