Matthias Schoenarts sauve le film, ouf !

Alors que la représentation du handicap faisait son grand retour au cinéma dans la famille Bélier, j'ai eu envie de regarder De Rouille et d'os: Marion corbillard y interprétait avec brio celle qui voit son monde s'écrouler post-accident, paraît-il.

Point négatif : le scénario aurait pu être bouleversant, mais au lieu de choisir des personnages réalistes, Jacques Audiart plonge tête baissée dans la simplicité des clichés habituels : la belle minette sexy et riche VS le mec sans sou qui galère (on se croirait dans un comédie à la sexy dance quand on les découvre, alors qu'on est dans un drame...). Par la suite, des scènes tirées par les cheveux, de l'incident du premier rebondissement, jusqu'à celui du dénouement (pas plus de détails, vous verrez par vous même).

Par ailleurs, j'ai trouvé Matthias Schoenarts magistral dans le film, il vole clairement la vedette à Marion Cotillard (qui ne sait s'enfermer que dans le même rôle éternel de la femme hors d'atteinte sans joie). Son interprétation est poignante, touchante, juste. C'est lui qui contrôle le film, nous véhicule la leçon de vie à en retirer. C'est pas souvent qu'un mec videur/chargé de sécu se retrouve propulsé au premier plan d'une oeuvre, et j'ai aimé !

En bref, si la problématique autour du handicap post-accident est bien représentée, à l'aide du scénario mais aussi de l'utilisation des différents plans qui témoignent du gêne, du changement, de l'apprentissage, j'ai été déçue, car j'attendais un drame plus poignant, d'après ce que j'en avais entendu, alors que je suis finalement restée sur ma faim, à la fin de ce film duquel on reste distant tout du long. Au moins, on aura reçu un message d'espoir et une hymne à la vie, ça ne fait jamais de mal ;)