Je relève d'un point et demi ma note, car j'ai trouvé ce film à la deuxième vision, nettement meilleur que la première fois.


Bon je l'accorde, ce n’est pas le meilleur Audiard selon mes goûts mais je trouve qu'il recèle des choses intéressantes.


D'abord, j'ai trouvé la relation entre Ali et Stéphanie intéressante, atypique.


Lui, grand gaillard, brut de décoffrage, un peu paumé, va s'affiner au fil du temps, au contact de Stéphanie et au gré de la vie et de ses expériences.


Elle, fine fleur un brin sauvage, écorchée vive, au sens propre comme au sens figuré, va accepter de se livrer enfin à un homme. Elle va le dompter, lui l'animal sauvage, comme elle a dompté les orques.


J'ai adoré leurs échanges par SMS, surtout le :



T'es opé ?



La relation avec le petit garçon va également arrondir les angles. C'est au moment de le perdre qu'Ali réalise combien il compte pour lui.


Il y a de réels moments choc dans ce film, comme les scènes de combats clandestins, où les gars se battent comme des bêtes féroces et où Stéphanie, avec ses prothèses va curieusement s’imposer.
Et puis, il y a des moments de grâce : comme celui où elle retrouve la liberté de son corps dans l'eau, grâce à Ali, qui au delà de son apparente froideur qui pourrait passer pour de l’indifférence, ne s'arrête pas à son handicap et lui permet de retrouver une certaine liberté.


Marion Cotillard, beaucoup critiquée, je la découvre au fur et à mesure et je la trouve pétillante, éclatante de naturel. Après La môme, où elle a fait, je trouve une bonne prestation, je l'ai trouvé excellente dans Deux jours une nuit des frère Dardenne et ici, son interprétation m'a charmée.


Quant à Matthias Schoenaerts, c'est un acteur que je ne connaissais pas trop, mais je l'ai trouvé formidable, surtout dans la scène du sauvetage de la glace. J'ai hâte de le revoir dans The Danish Girl.

Créée

le 17 oct. 2016

Critique lue 349 fois

12 j'aime

4 commentaires

Critique lue 349 fois

12
4

D'autres avis sur De rouille et d'os

De rouille et d'os
guyness
6

Il dérouille, éros

Autant dire qu’avant de m’y mettre, j’avais le cul entre deux chaises (roulantes). Sur l’étagère "à priori berk": un pitch improbable, Marion Cotillard dompteuse d’orques infirme (infirme, on est...

le 12 nov. 2012

62 j'aime

8

De rouille et d'os
Kenshin
5

C'est moignon comme tout.

J'ai pas forcement envie d'être dur avec ce film et pourtant je crois qu'il faut tarir d'éloge à son sujet. Au sujet de son développement si étiré, avec beaucoup de redondance. On ne saurait taire...

le 31 mai 2012

55 j'aime

8

De rouille et d'os
Gothic
7

Audiard-bleu-la varice !

Le voilà enfin, le rôle de sa vie. Enfin, Marion Cotillard nous scie les pattes ! L'ORQUE, IDEE SAUVAGE Stéphanie est jeune et jolie (si, arrêtez avec les insultes maintenant, elle est souvent...

le 25 avr. 2013

51 j'aime

7

Du même critique

Antoinette dans les Cévennes
Elsa_la_Cinéphile
7

Clin d'œil à Rohmer ?

J'ai trouvé ce film très frais, et pas du tout surjoué. Laure Calamy y est formidable. Elle irradie tout de son sourire et de son naturel. Ses larmes et ses moments de désespoir sont émouvants. Elle...

le 20 sept. 2020

29 j'aime

22

37°2 le matin
Elsa_la_Cinéphile
7

Mi fugue mi raison

Et oui, il aura fallu que le réalisateur disparaisse et qu'Arte passe en hommage ce film jugé culte par beaucoup de personnes, pour que je le découvre enfin. Mon avis est mitigé. J'hésite entre une...

le 22 janv. 2022

25 j'aime

15

Fatima
Elsa_la_Cinéphile
9

Une mère-courage au grand jour

Philippe Faucon sait comme personne filmer les personnages féminins issus de l'immigration maghrébine, des quartiers populaires. Peut-être parce qu'il est fils et mari de femmes algériennes et qu'il...

le 23 oct. 2015

24 j'aime

18