Nouveau-Mexique,fin du 19ème siècle.Max Borlund,chasseur de primes réputé,est chargé par le riche Martin Kidd de ramener sa femme,enlevée par un soldat noir déserteur de l'armée qui réclame une rançon pour la libérer.Accompagné d'un autre militaire black,le sergent Poe,Borlund se dirige vers le Mexique,où le fuyard s'est réfugié.Cette dernière réalisation en date de Walter Hill se révèle bien décevante.Il faut dire que le mec avait déjà 80 balais quand il a shooté ça,et la fatigue se fait sentir.Ce qu'on peut dire d'emblée,c'est que le scénario,également signé Hill,est une sorte de plagiat de celui d'un film de Richard Brooks datant de 1966,"Les professionnels",qui racontait à peu près la même histoire,celle d'une femme adultère se barrant avec un amant de condition inférieure pour échapper à un mari fortuné qui envoyait des mercenaires pour la récupérer.A l'époque,la dame était incarnée par la récemment défunte Claudia Cardinale.Sinon ça commence plutôt bien ce truc,avec des plans majestueux de décors sauvages et désertiques magnifiés par le scope et une belle photo,avec en fond une excellente musique western de Xander  Rodzinski.Les prémices de l'intrigue sont également prometteurs,avec la mise en place de différents groupes de personnages qui vont s'affronter au fil d'un récit à rebondissements.Las,tout ceci va rapidement se mettre à patiner,l'ami Walt peinant à assurer un rythme correct.N'est pas Leone qui veut,et son mélange de spaghetti hard et de classique sophistiqué,le film est dédié à Boetticher quand même,sombre peu à peu dans le mélo incohérent et moraliste à la sauce woke,malgré quelques sursauts ponctuels.Dès lors,on voit venir de loin les développements d'un script guère surprenant et moyennement enthousiasmant.Du féminisme et de l'anti-racisme convenus pour satisfaire au cahier des charges contemporain,des scènes d'action pas vraiment convaincantes et une interprétation sans grand relief achèvent de plier l'affaire.Christoph Waltz nous ressert son numéro d'assassin teuton stipendié vu dans "Django unchained",mais on n'est pas chez Tarantino et son air impassible rehaussé d'un demi-sourire sardonique énerve plutôt qu'autre chose,tout comme sa transformation en redresseur de torts ne tient pas la route.Willem Dafoe,qui avait tourné l'un de ses premiers films sous la direction de Hill,c'était "Les rues de feu" en 84,s'en tire tout juste en hors-la-loi bon tireur mais con comme ses pieds.La fille qui provoque tout ce merdier est l'insignifiante et pas très jolie Rachel Brosnahan,rien moins que la nouvelle Lois Lane dans le "Superman" de James Gunn qui vient de sortir.Benjamin Bratt,dégringolé depuis longtemps dans le DTV,ne se refait pas la cerise ici tant il manque de charisme en super caïd mexicain.Hamish Linklater en revanche,déjà formidable dans "Battleship", est très bon en mari trompé et salopard de première catégorie.