Très modeste budget canadien dans la forme des cinéastes de Winnipeg Guy Maddin et Matthew Rankin.
Entièrement tourné dans des décors minimalistes et austères, dans un petit studio à Toronto.
Tout est fortement théâtral. Avec des couleurs chatoyantes.
C'est filmé en 16mm.
Dans le fond, cette excentricité ressemble à du Tim Burton avant qu'il ne bascule du côté obscur des effets numériques boursouflés.
Nécrophilie et autres sujets tabous rappellent le cinéma transgressif et grotesque de John Waters.
L'argument est savoureux : une fossoyeuse, qui pue la mort, souffre de solitude jusqu'à ce qu'elle trouve enfin un amoureux poète qui raffole de ses excréments, à manger « comme des bananes ». Aussi, il lui demande de ne surtout pas se laver, car il est sexuellement excité par ses odeurs fétides, qu'il adore.
Son amant meurt, mais, dévastée, elle tente de le ressusciter à la manière de Frankenstein.
Il y avait probablement matière à un moyen métrage. À la moitié, la narration se perd et d'importantes longueurs sont constatées. Cela devient trop chaotique, déjanté, décousu. Et même lassant.
La cinéaste Grace Glowicki est également la scénariste et la productrice (et charmante actrice principale). Aussi, son compagnon est son coscénariste et coproducteur. Il est également acteur dans plusieurs rôles.
Le produit n'a pas bénéficié d'un regard extérieur. C'est dommage.