La bande-annonce, alléchante, laisse penser à un film dans la lignée (certes destiné aux adultes) du savoureux "Condorman" (1981) de Disney.
Il ne s'agit malheureusement, en réalité, que d'une succession de scénettes sans rapport clair entre elles, inspirées par les fumetti (dont l'adaptation de Bava "Danger : Diabolik !" en 1968), les gialli, les James Bond des sixties et "La Main au collet" (1956) d'Alfred Hitchcock.
Cattet et Forzani copient et collent, plus ou moins aléatoirement, des idées, des plans et des musiques, comme le ferait en mieux une intelligence artificielle.
Le résultat, notamment de l'étalonnage, est une esthétique de publicité pour Martini, comme on en voyait en début de séance dans les salles de cinéma il y a une trentaine d'années.
Dans la catégorie, "Irma Vep" (1996) d'Olivier Assayas ou "CQ" (2001) de Roman Coppola étaient plus réussis.
"Reflet dans un diamant mort" est une soupe cézannienne/cubiste/lynchienne qui ne raconte aucune histoire, ne définit aucun personnage.
Le pire est le manque de vie, de charme et d'air, ce qui est paradoxal pour un film tourné (avec l'argent du contribuable wallon) au bord de la mer, à la Côte d'Azur.
Il s'agit donc plutôt d'un exercice de style d'étudiant, d'une tentative de film expérimental, mais alors trop long, dilué, et insuffisamment fulgurant.