Alors que la Tite Fleur vaquait par monts et par vaux, le temps était venu pour un film de zombies. Mon choix s’est porté sur ce truc norvégien au pitch particulièrement particulier.
Côte norvégienne, l’hiver est rude et un groupe de jeunes partent s’enfermer dans un petit chalet le temps du week-end. Au programme, bière, blagues potaches et décapitations.
En fait, je ne savais pas que c’était une comédie. Moi je voulais le truc le plus bis possible, voire même un peu cringe. Au final, cringe, ça l’est, bis, aussi mais pas tant ça. Ça met un certain temps à démarrer et tous les poncifs de la comédie pour ados attardés sont là. Ils sont accompagnés des poncifs du slasher lambda. Rien de transcendant ne se dégagera donc de cette première partie très téléphonée. C’est quand on voit apparaître les premiers zombies nazis que ça devient un peu fun. Pour la petite histoire, ces nazis sont restés sur place après la guerre, vivant (ou pas) sous terre en attendant le retour du grand Reich. Et déjà qu’on aime pas les nazis, imaginez donc des nazis à la gueule décomposée… Bien sûr, rien de tout ça n’est crédible et c’est surtout un spectacle grand-guignolesque qui pourra rappeler Evil Dead par son côté décomplexé et par sa tronçonneuse. Hélas, l’interprétation ne suit pas et les personnages sont trop minces, voire agaçants pour qu’on puisse leur vouloir autre chose qu’une bonne amputation. L’intrigue n’ayant pas grand intérêt, on se contentera d’un spectacle de jets d’hémoglobine rouge sur neige blanche. Pas le meilleur happening artistique à vrai dire.
Donc ? Si le norvégien est toujours une langue agréable à l’oreille, ça ne justifie pas le visionnage. À réserver aux fétichistes des zombies ou aux fétichistes des nazis. Et éventuellement aux fétichistes des pulls en laine.
>>> La scène qu’on retiendra ? L’usage peu commun de la moto-neige.