On a du mal à comprendre l'intérêt d'avoir produit ce Death Race (3) : Inferno. Alors que le deuxième épisode servait de prequel et que son finale collait plutôt bien, ce troisième volet s'intercale entre le second et Death Race premier du nom, et se conclut également de façon juste par rapport à la chronologie. À chaque nouvelle prod dans la franchise post-2000, on se dit que, ça y est, ils ont enfin réussi à raconter le passé de Frankenstein. Eh bien non, puisqu'un quatrième serait apparemment envisageable, et se passant de nouveau avant le Death Race de Paul W.S. Anderson.

Et malgré ses critiques mitigées lors de sa sortie, le film de Mr. "Resident Evil au cinéma" demeure un excellent divertissement, bourré d'action efficace et de scènes explosives. Le suivant, pris en main par Roel Reiné, quant à lui, tirait la gueule pendant une heure, pour devenir intéressant sur la dernière demi-heure, en dépit de ses histoires de mafieux secondaires et des acteurs désormais habitués des petits budgets d’œuvres un peu nanardesques.

Pour Inferno, on retrouve donc la même équipe aux commandes de Death Race 2, et cette fois l'action ne se déroule plus en prison mais dans les paysages arides de l'Afrique du Sud. Innovation qui apporte un peu de renouveau dans cette franchise moderne, surtout vis-à-vis de la bande-son qui se pare alors de sonorités tribales bien sympathiques sur certaines séquences d'action. Toutefois, une fois la première course passée, l'intrigue se mord la queue, et le reste du film ne présente guère d'intérêt. Aucun évènement ne fait frémir ou n'en met plein les yeux, et la réalisation gauche, combinée à un jeu d'acteur composé à l'arrache, et des twists abracadabrantesques pour le plaisir de relier les points, ne font que rendre la pellicule plus soporifique.

C'est simple, c'est juste la même formule que les précédents, le contexte seul différant. Le gérant du show TV dans lequel des prisonniers s'affrontent à bord de bolides armés, est une vraie enflure, et s'arrange pour foutre le Frankenstein (qui n'a pas vraiment choisi d'endosser le rôle) au pied du mur, pour pouvoir tirer des millions sur son dos tout en l'enculant. Bien sûr, notre protagoniste n'obéit pas vraiment aux règles et arrive à trouver des failles. Tandis que ses adversaires, malgré certains profils très intéressants (et le retour de 14K), ne sont jamais exploités alors qu'ils auraient pu donner lieux à des séquences plutôt sympathiques au vu de certaines personnalités.

En définitive, ce troisième épisode de la franchise n'apporte réellement rien qui mérite le coup d’œil, que ce soit au niveau de ses séquences d'action, filmées comme n'importe quel autre long-métrage du genre, ou bien de son intrigue qui atteint des sommets invraisemblables. Pourtant, le casting tente de construire une histoire, mais elle tombe vite à plat, à l'instar de nombreuses suites tirées d'un film qui, à la base, n'en réclame aucunement.
AntoineRA
3
Écrit par

Créée

le 24 janv. 2013

Critique lue 737 fois

2 j'aime

AntoineRA

Écrit par

Critique lue 737 fois

2

D'autres avis sur Death Race 3 : Inferno

Death Race 3 : Inferno
Clint
6

Paris-Dakkar : moins de Gerard Holtz, plus de lances-roquettes

Alors là, on a quand même un beau petit package. Si aujourd'hui les séries Z ressemblent de plus en plus aux productions Asylum, et de moins en moins à des Roger Corman, autrement dit de plus en plus...

le 22 nov. 2013

2 j'aime

Death Race 3 : Inferno
MalevolentReviews
1

Le remake du prequel du remake

En 2008 sortait Death Race, remake burné et sanglant de la Course à la mort de l'an 2000 où Paul W.S. Anderson revigorait le vieux film des 70's avec un Jason Statham cachetonnant comme un aveugle...

le 23 avr. 2019

1 j'aime

Death Race 3 : Inferno
Wafflex
2

Critique de Death Race 3 : Inferno par Wafflex

DTV : Direct to video DTP : Direct to la poubelle Une sombre merde dénuée d'intêret, avec des acteurs pathétiques, une mise en scène à chier et des prises infinies. Quand on connaît le nom du...

le 4 août 2013

1 j'aime

Du même critique

Caldera
AntoineRA
9

Critique de Caldera par AntoineRA

Il y a des jours, comme ça, où on tombe sur des courts-métrages d'orfèvres. C'est le cas de Caldera, découvert via une news sur le site Allociné. Réalisée par Evan Viera, l’œuvre a déjà récolté...

le 5 avr. 2013

14 j'aime

2

Minutes to Midnight
AntoineRA
7

Critique de Minutes to Midnight par AntoineRA

C’est étrange comment on peut en venir à renier, voire haïr un groupe pour, la majorité du temps, se faire bien voir parmi la communauté Metal. C’est le cas de LINKIN PARK. Le nom vous donne des...

le 27 oct. 2012

14 j'aime

Marvel's Daredevil
AntoineRA
8

Critique de Marvel's Daredevil par AntoineRA

• SAISON 1 (9/10) [Critique du 1 mai 2015] Très loin de la mièvrerie, du fan service forcé, et du kitsch cheap et Disney-ien des films de Marvel depuis Avengers, Daredevil a su s'émanciper de ces...

le 1 mai 2015

13 j'aime

2