En 2008 sortait Death Race, remake burné et sanglant de la Course à la mort de l'an 2000 où Paul W.S. Anderson revigorait le vieux film des 70's avec un Jason Statham cachetonnant comme un aveugle. Le remake était réussi et a donné suite à un prequel en DTV où c'était l'action man du pauvre Luke Goss qui portait le masque du fameux coureur invincible Frankenstein. Deux ans plus tard, un nouvel opus voit le jour, suite du prequel narrant cette fois-ci bel et bien ce qui c'est passé avant le premier film...


Outre le fait que l'on se fout désormais royalement de suivre une franchise résolument cheap et qui n'apporte plus grand chose au genre, c'est surtout face à un joli amas d'incohérences que nous devrons jubiler. Bourré de pirouettes scénaristiques aux corones aussi grosses qu'un ballon de foot, le script de ce troisième film nous ramène à la fin du deuxième opus où notre héros masqué se faisait sacrément défiguré et aller porter son masque jusqu'au début du premier film (auquel succédera Statham).


La fin du deux, bien qu'expédiée, restait toutefois dans la continuité logique et devenait un prequel convenable. Ici, on sauve in extremis le coureur défiguré, on lui refait le visage et on continue l'aventure avec un nouveau méchant pas gentil (le cabotin Dougray Scott, ou l'homme qui a failli incarner Wolverine), les mêmes personnages et un nouveau décor : le désert, histoire de piquer un peu plus à Mad Max.


Pour le reste, c'est le spécialiste Roel Reiné, déjà auteur du précédent film, qui rempile et nous sert donc la même recette : des scènes d'action mollassones, une direction d'acteurs inexistante, des dialogues de série Z (« On ne trahit pas ses amis », dixit un taulard patibulaire), des punchlines vaines et des courses aux allures de déjà-vu où on a l'impression que les nouveaux participants utilisent les mêmes bagnoles que les précédents films. Rien de bien innovant pour ce Death Race : Inferno qui ressemble à un remake de prequel d'un remake, insipide et sans âme, où le peu d'action ne sauvera hélas pas le film de sombrer immédiatement dans un oubli abyssal. Inutile et peu divertissant.

MalevolentReviews
1

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste La Case DTV

Créée

le 23 avr. 2019

Critique lue 726 fois

1 j'aime

Critique lue 726 fois

1

D'autres avis sur Death Race 3 : Inferno

Death Race 3 : Inferno
Clint
6

Paris-Dakkar : moins de Gerard Holtz, plus de lances-roquettes

Alors là, on a quand même un beau petit package. Si aujourd'hui les séries Z ressemblent de plus en plus aux productions Asylum, et de moins en moins à des Roger Corman, autrement dit de plus en plus...

le 22 nov. 2013

2 j'aime

Death Race 3 : Inferno
MalevolentReviews
1

Le remake du prequel du remake

En 2008 sortait Death Race, remake burné et sanglant de la Course à la mort de l'an 2000 où Paul W.S. Anderson revigorait le vieux film des 70's avec un Jason Statham cachetonnant comme un aveugle...

le 23 avr. 2019

1 j'aime

Death Race 3 : Inferno
Wafflex
2

Critique de Death Race 3 : Inferno par Wafflex

DTV : Direct to video DTP : Direct to la poubelle Une sombre merde dénuée d'intêret, avec des acteurs pathétiques, une mise en scène à chier et des prises infinies. Quand on connaît le nom du...

le 4 août 2013

1 j'aime

Du même critique

Wonder Woman 1984
MalevolentReviews
3

Tant qu'il y aura des hommes

Toujours perdu dans une tourmente de décisions visuelles et scénaristiques, de décalages et de tonalités adéquates, DC Comics se fourvoie une nouvelle fois dans un total manque de cohésion et par...

le 26 déc. 2020

67 j'aime

6

Dune
MalevolentReviews
5

L'Épice aux étoiles

Attendu comme le Messie, le Dune nouveau aura été languissant avec son public. Les détracteurs de Denis Villeneuve s'en donne à cœur joie pour défoncer le produit à la seule vue de sa bande-annonce,...

le 18 sept. 2021

43 j'aime

5

Kaamelott - Premier Volet
MalevolentReviews
5

Les prolongations

Il l'a dit, il l'a fait. Plus de dix ans d'absence, dix ans d'attente, dix ans de doute, une année de retard à cause de la pandémie. Kaamelott a marqué la télévision, de par son ampleur, son aura...

le 20 juil. 2021

39 j'aime

10