Un garçon de quinze ans, assez grand pour son âge, entre dans le monde du travail en trouvant un emploi dans une piscine. Une jeune collègue l'initie immédiatement à la violence des rapports économiques entre les sexes, et il nourrit pour elle des sentiments teintés d'illusions fracassées par chaque nouvelle expérience...
Ce film s'inscrit dans la mouvance britannique des films réalistes sur la génération du baby boom, en y ajoutant un chromatisme et certaines figures de style (plan séquence) peu usitées. La musique est bath (Can...) mais le film est ancré bien plus profondément dans son temps que ne le serait un superficiel film d'exploitation pour teenagers : il décrit comment l'indépendance économique est une situation dans laquelle sont jetés les gens des classes populaires, dans une société où les formes traditionnelles de solidarité ont disparu, et où le choix du partenaire est nécessairement basé sur le pragmatisme - pas besoin de parents pour interdire d'épouser un pauvre, les « fleurs bleues » fânent en temps et en heure.
D'ailleurs, on observe depuis que même les femmes aisées choisissent des partenaires friqués, si leur « sexe appeal » le leur autorise...